15 Mai 2015
La Cour d'Appel de Londres a rejeté ce vendredi 15 mai, l'interdiction d'accoster à Douvres, édictée par l'Autorité Britannique de la Concurrence, aux 3 ferries français de la compagnie MyFerryLink.
Voilà un revirement de bord qui vient de surprendre tout le monde, et devrait logiquement pousser la société Eurotunnel à stopper le processus de vente de sa filiale de transport transmanche par ferries, MyFerryLink.
Depuis des mois, la décision de l'Autorité de la Concurrence britannique faisait planer sur la compagnie française MyFerryLink , l'interdiction de desserte de Douvres à compter du 9 juillet prochain, au motif de la position dominante du tandem Eurotunnel-MyFerryLink au niveau de cette desserte, et de la situation difficile de ses compétiteurs maritimes.
Dans son arrêt rendu ce jour, la Cour d'Appel de Londres vient de remettre en cause cette décision, au motif que l'Autorité de la Concurrence n'était pas à même de se saisir de ce dossier, dans la mesure où il n’y avait pas eu de fusion au sens juridique du terme entre Eurotunnel et MyFerryLink !
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En 2012, Eurotunnel a racheté 3 ferries de la société faillie SeaFrance, a créé la société MyFerryLink, se chargeant de la commercialisation de la billetterie, mais confiant la conduite des 3 navires à une Scop montée notamment par les anciens syndicalistes de la filiale de la SNCF.
Si l'autorité de la Concurrence britannique peut toujours poser un ultime recours à l'arrêt de la Cour d'Appel, il semble toutefois que l'avenir de MyFerryLink se dégage enfin.
Si tant est que le problème d'égo à la tête de la Scop, et notamment de son onseil de surveillance soit définitivement réglé, ce dont Eurotunnel, de retour dans le jeu, pourrait rapidement se charger.