13 Janvier 2016
Signature du partenariat entre l'Odyssée Bleue de Stéphane Mifsud, Suzuki et Bénéteau, au Nautic de Paris
Stéphane Mifsud, champion du monde d'apnée statique, se lance dans un nouveau projet, l'Odyssée Bleue, qu'il présente aux lecteurs d'ActuNautique.com.
Avec l'Odyssée Bleue, Stéphane Mifsud, détenteur du record mondial d'apnée statique depuis 2009 avec 11 minutes et 35 secondes, se lance un nouveau challenge.
Un challenge annoncé lors du dernier Nautic de Paris, pour lequel il signait un partenariat officiel avec les sociétés Suzuki et Bénéteau, lors d'une soirée qui avait débuté par un hommage aux victimes des attentats parisens, lors duquel le sportif a réalisé une apnée statique exceptionnelle, dans une eau à... 6 degrés !!
Stéphane Mifsud, en quoi consiste l'Odyssée Bleue ?
Stéphane Mifsud - Cela fait déjà plus de 10 ans que je parcours les mers du monde et l'Odyssée Bleue sera un trait d'union entre la mer et la terre. L'Odyssée Bleue a pour objectif d'informer et de sensibiliser le grand public à la mer et aux océans. Informer, sensibiliser, alerter, éclairer aussi. Une partie de l'Odyssée Bleue concerne les écoles, une autre partie concerne les scientifiques. Dans cette démarche, je suis accompagné par le groupe Bénéteau et le constructeur de moteurs hors-bord Suzuki, puisque mon navire base est un Oceanis 45, mis à l'eau fin janvier dans le Var, qui dispose de deux semi-rigides motorisés par Suzuki.
Qu'allez-vous faire avec les écoles ?
Stéphane Mifsud - Cette partie du programme a déjà débuté, qui consiste à traiter de grands sujets en relation avec les océans et à y sensibliser les écoliers. Par exemple en suivant en direct des plongées, en découvrant la faune et la flore, les problèmes de pollution, de déchets... Cette approche est littéralement plébiscitée et permet de partager la connaissance, de transmettre des valeurs de respect, d'alerter sur des problématiques bien concrètes.
Qu'en est-il au niveau des scientifiques ?
Stéphane Mifsud - Ce programme va permettre d'accompagner des scientifiques travaillant sur des probématiques ayant trait aux océans, en mettant à leur dispositon des moyens, des compétences et une expérience. S'intéresser par exemple aux populations de requins peau bleue de Méditerrannée. Fin janvier, en mer de Norvège, je plongerai au milieu de la plus grande concentration d'orques au monde, pour aider des scientifiques à mieux appréhender ce phénomène et à mieux connaître ces mammifères marins.
Pourquoi un voilier comme navire base ?
Stéphane Mifsud - L'objectif était d'être le moins impactant possible pour la nature, tout en disposant des moyens permettant de retranscire de la façon la plus véridique possible et la plus pertinente, ce que l'on observe, et ce de façon la plus instantanée possible. En parrallèle, ces informations seront expliquées par les personnes les plus compétentes pour cela, et je me suis entouré d'une équipe de scientifiques qui permettront de vulgariser des choses parfois complexes, pour rendre accessible et compréhensible.
C'est un peu La Calypso des temps modernes ?
Stéphane Mifsud - Oui, si on veut, mais à une échelle moindre et... en direct !!
Combien de programmes anticipez vous par an ?
Stéphane Mifsud - Actuellement, nous avons prévu au moins 5 missions, notamment sur les orques, les requins peau bleue, ainsi que des missions d'accompagnement où nous allons faire monter jusqu'à 10 personnes sur le voilier, puisque nous avons la chance de pouvoir le faire !
Janvier est donc un mois chargé ?
Stéphane Mifsud - Effecivement, puisqu'en parallèle à la mission en mer de Norvège, nous alons mettre à l'eau et réceptionner notre Oceanis 45 et l'équiper, avec l'appui notamment de sociétés comme MC Technologies sans qui tout serait plus difficile !!