17 Février 2017
Ce matin, à l'occasion d'une conférence de presse concernant le sauvetage de l'usine Alstom de Belfort, Christophe Sirugue, secrétaire d’État à l’Industrie, a confirmé que les discussions se poursuivaient avec Fincantieri, tout en étant très ferme sur la position de la France sur ce dossier.
Il a notamment déclaré que le gouvernement ne souhaitait pas que Fincantieri soit majoritaire seul au capital de STX France, tout en excluant une nationalisation.
En parallèle, il a tenu à souligner que cette reprise ne devait pas être le prémisse à une délocalisation rampante, indiquant qu'il n'était pas question de reculer sur les conditions émises, à savoir le maintien du carnet de commandes et des emplois y compris avec les sous-traitants de rang 1 et 2, l'absence de transfert technologique et le respect du droit à la propriété.
STX France est contrôlé à hauteur de 33% par l'Etat Français, le solde de son capital étant dans les mains du groupe coréen STX Offshore & Shipbuilding.
En faillite, le coréen a été obligé par la justice de son pays, à mettre en vente sa seule activité rentable, la pépite STX France, leader mondial de la construction de paquebots de luxe, riche d'un carnet de commandes de près de 10 ans !
Une seule entreprise a postulé à cette reprise, l'italien Fincantieri, société parapublique italienne, spécialisée dans la construction de navire militaires, de paquebots et de yachts, à une moindre échelle.
Dans le cadre de cette reprise, la France souhaite, une fois la vente conclue, faire rentrer DCNS, grand rival mais aussi partenaire - au travers du marché des Fremm par exemple - au capital de STX France, afin de garantir à terme que ce rachat ne conduira pas à un transfert des activités et brevets de STX France vers l'Italie ou la Chine, pays ou l'italien a déjà délocalisé une partie de sa production.
La négociation est tendue, et les dirigeants italiens ont exprimé leur fort mécontentement dans la presse fustigeant l'attitude de la France.