15 Février 2017
A Bassens (Bordeaux), la grande forme s'est spécialisée dans une activité à fort potentiel : le démantèlement des navires en fin de vie.
Après le démantèlement du czargo "Hilde G" par la société Derichebourg, la société Veolia s'est chargée du cargo Matterhorn, puis du porte hélicoptères Jeanne d'Arc, de la Marine Nationale avant de s'attaquer au croiseur Colbert.
Dans cette émission vidéo, ActuNautique vous propose de découvrir les différentes étapes mises en oeuvre lors de la déconstruction d'un navire de commerce, en s'intéressant au cas du cargo Matterhorn, un navire de 3500 tonnes et 115m de long, abandonné par son armateur dans le port de Brest pendant près de 6 ans, après avoir été pris en flagrant délit de dégazage, au large de la Bretagne.
Vendu 1 euro symbolique à Veolia en 2013, le navire a été remorqué jusqu'à Bordeaux aux fins de recyclage et valorisation : après avoir été vidé des différents produits dangereux qu'il contenait (le curage noir), le navire est découpé et ses différents composants triés (curage vert).
Si l'amiante est mis en déchage car non recyclable, la laine de verre est pour sa part valorisée par incinération, le bois, les câblages électriques, le verre et l'acier dument recyclés.
In fine, 90% du bateau auront pu être valorisés.
Si le recyclage des bateaux de commerce s'opère encore au cas par cas et s'avère peu rentable en France, du fait de la concurrence d'autres pays européens aux normes moins strictes que les françaises, en particulier en Grande-Bretagne, les professionnels des industries nautiques de l'hexagone ont mis en place une véritable filière de recyclage des bateaux de plaisance, au travers de l'association Aper Plaisance.
A l’initiative de la Fédération des Industries Nautiques (FIN), la loi n° 2016-816 du 20 juin 2016 pour l’économie bleue, portée le député Arnaud LEROY, fait évoluer la loi du 31 décembre 1903 relative à la vente d’objets abandonnés pour prendre en compte et traiter ce problème.
Grâce à cette évolution législative, les professionnels disposent désormais des moyens d’agir pour remédier à cette situation.
Afin de leur permettre concrètement de se « débarrasser » de ces bateaux abandonnés sur leur terrain, la FIN propose un nouveau service sur-mesure et les accompagne tout au long de la procédure pour vendre ces bateaux aux enchères.