21 Mars 2017
Le navire est alors chargé de 120 000 tonnes de pétrole brut, qui se répandent bientôt sur les côtes anglaises et françaises. Les dommages des nappes de pétrole causent d'importants dommages sur le littoral et la faune locale.
Cette marée noire mobilise la population et les pouvoirs politiques de l'époque pour nettoyer au mieux les dégâts causés par le mazout.
Les Anglais décident de détruire complètement le Torrey Canyon, qui menace de se briser en deux, pour empêcher que plus de pétrole ne se répande en mer. Ils bombardent pour ce faire l'épave le 28 mars avec 42 bombes, des jerricans de gazole puis du gel d'essence liquéfié, dans le but de brûler complètement le pétrole restant.
En France, c'est la Bretagne qui est touchée.
Les pêcheurs et les habitants essaient d'endiguer la marée noire en étendant des barrages flottants en mer, tentant de sauver les oiseaux englués dans le pétrole.
Christian Fouchet, alors ministre de l'Intérieur, se rend sur place le 3 avril 1967. Des opérations de nettoyage sont mises en place et on expérimente plusieurs techniques ; on apprendra plus tard que certains des produits utilisés étaient plus toxiques que le pétrole...
Cette catastrophe maritime conduit les autorités des différents pays concernés à mettre en place une nouvelle législation internationale : en 1973, l'Organisation maritime internationale crée la convention MARPOL (marine pollution), qui porte sur tous les types de pollutions marines causées par les bateaux (solides et liquides toxiques, pétrole, gaz d'échappements, déchets, etc.).
Au niveau national, il faudra attendre une autre marée noire, celle de L'Amoco Cadiz, en 1978 pour voir émerger le Plan Polmar, qui coordonne les moyens humains et matériels à mettre en place suite à une marée noire.
En mars 2004, la loi Perben est votée, elle augmente les sanctions financières contre ceux qui polluent la mer volontairement.