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Paris – Ouverture d'une enquête suite à la disparition de la policière dans la Seine

La policière de 27 ans, originaire de Nice, venait d'obtenir son habilitation à la plongée sous-marine. Son corps n'a toujours pas été retrouvé, malgré déjà trois jours de recherche.

Photos exclusives : ActuNautique
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L'enquête confiée à l'IGPN

Une enquête a été ouverte par le Parquet de Paris et confiée à l'IGPN, la « police des polices », pour déterminer les causes de l'accident, survenu lors d'un exercice conjoint entre la Brigade fluviale et les sapeurs-pompiers de Paris. 

Pour l'Unsa-police, qui a demandé ce week-end l’ouverture d’une enquête, « les responsabilités devront être déterminées », a déclaré Nicolas Pucheu, le secrétaire départemental adjoint du syndicat. « Nous nous interrogeons sur ce qui a motivé la hiérarchie à mettre en place un exercice de ce type sachant que les conditions météo étaient extrêmement défavorables. Mais nous posons aussi la question : le matériel et la formation dispensée sont-ils adéquats ? ». 

La policière de 27 ans qui a disparu dans la Seine vendredi matin, dans le 6e arrondissement de Paris, « avait une formation de maître nageur et venait d’obtenir son habilitation à la plongée sous-marine, il y a trois semaines », reprend Nicolas Pucheu. Originaire de Nice, elle avait rejoint la brigade fluviale en 2016. « C’était son rêve... Elle avait intégré la police nationale via l’école de Nîmes dans cette optique, elle était en train de réaliser son rêve », d'après Nicolas Pucheu. 

Selon l'Unsa, « La jeune femme a tenté une première fois de plonger mais elle n’y arrivait pas. Elle a demandé à tenter de plonger une deuxième fois, quand ses collègues l’ont sentie en détresse. Le plongeur qui était à l’eau avec elle a alors tiré sur son fil de vie, mais il semble que le nœud de la ceinture de la jeune femme se soit défait. Elle a aussitôt disparu sous l’eau ». Lesté d‘une bouteille d'oxygène et d'une ceinture de plomb, « le poids de l’équipement d’un plongeur peut atteindre 40 kg », explique Nicolas Pucheu. « Ses collègues sont immédiatement partis à sa recherche mais la Seine est tellement opaque avec la vase soulevée par les remous, qu’il y a zéro visibilité ». 

Plus d'espoir de retrouver la policière en vie, des recherches difficiles

Les recherches ont continué tout le week-end, mais sans espoir de retrouver la policière en vie. « Il ne s’agit plus d’une opération de secours mais d’une opération de recherche de corps », explique la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris. 

Six bateaux, dont trois Sonar, sillonnaient encore la Seine dimanche, dans une périmètre étendu jusqu'à l'île aux Cygnes (15e arrondissement). 17 plongeurs étaient en alerte, prêts à intervenir. Les recherches sont toutefois rendues difficiles par la force du courant, qui va jusqu'à 25 km/h, l'absence de visibilité totale et la température de l'eau (7°C). 

Les opérations de recherche ont été poursuivies hier avec un dispositif allégé, afin de « ne pas risquer la vie des sauveteurs ». 

La Brigade fluviale, créée en 1900 à l'occasion de l'Exposition Universelle de Paris, assure depuis plus d'un siècle la surveillance permanente de la Seine, mais également celle des canaux et rivières de toute l'Ile-de-France depuis 2009. Cette brigade, pleinement intégrée dans la Police Nationale, compte aujourd'hui une centaine de membres, dont une dizaine de femmes. 

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