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Espagne - Près de 30 kilos de plastique retrouvés dans l'estomac d'un cachalot échoué 

Le cétacé avait été retrouvé mort le 27 février dernier, échoué sur une plage de Cabo de Palos. Les autorités de la région de Murcie ont annoncé récemment qu'il avait dans son estomac 29 kilos de plastique.

Espagne - Près de 30 kilos de plastique retrouvés dans l'estomac d'un cachalot échoué 
Espagne - Près de 30 kilos de plastique retrouvés dans l'estomac d'un cachalot échoué 
Espagne - Près de 30 kilos de plastique retrouvés dans l'estomac d'un cachalot échoué 
Espagne - Près de 30 kilos de plastique retrouvés dans l'estomac d'un cachalot échoué 

« Il y avait des sacs poubelles, des sacs en raphia, des cordes, des morceaux de filet, un bidon. Les experts estiment que ces matériaux ont pu provoquer la mort de l'animal, par péritonite ou par compactage de l'estomac », expliquent-elles dans un communiqué. 

Suite à cette découverte, la région de Murcie a lancé une nouvelle campagne de sensibilisation contre les déchets plastiques. 

Le but des autorités locales est de réduire la consommation de plastique et de dissuader les promeneurs de jeter leurs poubelles dans la mer ou sur les plages. 

En 2012, un autre cachalot avait été découvert mort sur une plage espagnole, suite à l'ingestion de 17 kilos de plastique provenant principalement des serres d'Andalousie. D'autres cas similaires ont eu lieu en Belgique et aux Pays-Bas. 

Un problème de plus en plus préoccupant

La pollution plastique est aujourd'hui un problème grave pour l'écosystème marin : en 2018, on estime qu'entre 80 et 150 tonnes de déchets sont déversées chaque minute en mer. 

De par l'action des courants, ces déchets plastiques (souvent de minuscules débris ou des micro-particules) convergent et se rassemblent dans d'immenses zones du Pacifique, formant un « septième continent ». 

Dans un article publié sur le site Encyclopédie de l'Environnement ("La pollution plastique en mer : le septième continent"), les scientifiques Alexandra Ter Halle et Emile Perez, du CNRS, décrivent les deux effets principaux des déchets plastiques sur les organismes marins :

Le premier et le plus direct est « l'emprisonnement des animaux dans des filets ou des gros débris ». Il représente un risque important pour « les mammifères marins, les oiseaux ou les tortues ». 

Le deuxième effet est l'ingestion des débris marins, qui concerne « toute la chaîne alimentaire de l'écosystème marin. Il existe un continuum de tailles de débris de plastique, de plusieurs centimètres jusqu’au micron (millième de millimètre), voire jusqu’au nanomètre (millionième de millimètre) A chaque taille d’organisme marin de la chaîne alimentaire correspond une taille de débris qui risque d’être ingéré. Après ingestion, le plastique s’accumule dans le système digestif des animaux, qui alors se nourrissent moins et finissent par mourir ».  

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