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Le président des sauveteurs SNSM ira jusqu'au bout de son mandat

Dans un étonnant article citant une source anonyme de la Marine Nationale, nos confrères de Ouest France ont annoncé le 17 juillet dernier, la nomination d'Emmanuel De Oliveira, actuel préfet maritime de Brest, au poste de président de la SNSM ! Une nomination aussitôt démentie par le président en titre de la SNSM, Xavier de la Gorce, qui a annoncé sa volonté d'aller jusqu'au bout de son mandat, en septembre 2019...

Xavier de la Gorce, président de la SNSM, au micro de Nicolas Venance

Xavier de la Gorce, président de la SNSM, au micro de Nicolas Venance

Simple volonté de faire de buzz, de créer un peu de trafic en été, ou de destabiliser la SNSM ? On se perd en conjecture à la lecture de l'article de nos confrères de Ouest France, annonçant en titre : "Emmanuel de Oliveira, nouveau capitaine pour la SNSM".

En se basant sur une citation anonyme d'une source annoncée comme interne à la Marine Nationale, nos confrères indiquent la nomination d'Emmanuel De Oliveira, actuel Préfet Maritime de Brest, à la présidence des Sauveteurs en Mer SNSM, association d'utilité publique, en charge d'une partie des opérations de sauvetage en mer, aux côtés de la Marine Nationale et des autres moyens de l'Etat.

Cette gorge profonde de la Royale, précise fort en verve, un comble pour un fonctionnaire de la Grande Muette, que le poste de président de la SNSM "est loin d'être honorifique" (délicate attention !!), et met en avant les grandes compétences d'Emmanuel de Oliveira dans son futur poste, lui qui cédera son fauteuil de Préfet Maritime le 4 septembre prochain, à l'amiral Jean-Louis Lozier.

A la lecture de cet article - qui ne donne pas la parole à Xavier de la Gorce, actuel président de la SNSM - on en conclut donc qu'en septembre, la SNSM accueillera en son sein un nouveau président, décision mûrement actée par la Marine Nationale, rentrant dans le cadre immuable des mutations estivales et du tableau d'avancement...

Las, la SNSM est jusqu'à présent une association d'utilité publique, dirigée par un conseil d'administration, en charge notamment de la nomination de son président. Cette décision sera d'ailleurs à l'ordre du jour du CA de... septembre 2019 !!

Autant dire que l'annonce de l'arrivée d'Emmanuel de Oliveira a fait l'effet d'une bombe au sein de l'ensemble des stations SNSM du littoral et des 7000 bénévoles qui sont au quotidien sur le terrain, tant par l'annonce du remplacement de leur président, que par le fait que la Marine Nationale soit à la manœuvre, même si le poste de président des sauveteurs en mer a de fait souvent été occupé par un ancien préfet maritime...

Dans ce contexte, Xavier de la Gorce, président en titre de la SNSM a diffusé un communiqué de presse, dans lequel il annonce sa volonté d'aller au bout de son mandat, précisant : "Dans les éditions de Ouest-France Bretagne et du Télégramme en date des 17 et 18 juillet, sont évoqués l'annonce de mon départ de la présidence de la SNSM et de mon remplacement par l'amiral De Oliveira, préfet maritime de l'Atlantique. Il est en outre précisé que cette présidence est « confiée à l'amiral De Oliveira par la Marine. Je souhaite apporter les précisions suivantes : 

  • le mandat qui m'a été confié en 2013 expire en septembre 2019 et j'ai l'intention de l'exercer jusqu'à cette échéance. 
  • la présidence de la SNSM résulte d'une élection au sein du conseil d'administration dont les membres sont élus par l'assemblée générale. 
  • la candidature de l'amiral De Oliveira, compte tenu de son parcours professionnel et notamment de l'exercice des fonctions de préfet maritime, est tout à fait légitime". 

In fine, fallait-il décrypter dans l'article de Ouest France une volonté de la Marine de prendre la main à la SNSM ; de décrédibiliser l'amiral De Oliveira ; de forcer la main à l'actuel président ; ou un simple raté journalistique ?

Nul ne le saura, toujours est-il que cette démarche ne devrait pas faciliter une éventuelle candidature d'Emmanuel de Oliveira à la présidence de la SNSM, tant la réaction des stations a été forte.

Chacun ayant en tête le départ précipité de l'amiral Olivier Lajous, qui ne sera resté que quelques mois à la tête de l'association avant de donner sa démission, suite à une fronde des stations très remontées contre son plan de réorganisation, présenté de façon peut être trop... militaire ?

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