Fin juin, les différents dossiers des repreneurs potentiels du chantier allemand Bavaria ont été remis à l'administrateur judiciaire, pour une décision qui devrait intervenir courant août.

L'annonce, en avril dernier, du dépôt de bilan du chantier allemand Bavaria Yachtbau, numéro deux européen du marché de la construction de bateaux de plaisance derrière le français Bénéteau, avait semé l'émoi. Les négociations vont bon train, pour une reprise avant la fin de l'été.

Les 4 mois qui viennent de passer ont été chargés pour le chantier allemand Bavaria Yachtbau, dont l'activité s'est poursuivie depuis sa mise en faillite, avec la construction/livraison de près de 120 bateaux.

Si jusqu'à fin juin, les charges de personnel ont été prises en charge par la justice allemande, dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire, il n'en est plus rien depuis fin juin, et c'est désormais l'exploitation de l'entreprise qui règle salaires et fournisseurs, une situation qui ne touche pas la filiale française de Bavaria, Bavaria Catamarans (ex Nautitech), sise à Rochefort, et qui n'a pas été concernée par le dépôt de bilan de sa société mère.

Initialement, Tobias Brinkmann, l'administrateur judiciaire, souhaitait vendre la société à la découpe, notamment son pôle catamarans, démarche qui a incité la majorité des acteurs du marché des multicoques à faire des offres de reprise du chantier français, qui dispose d'un site de intégrant 2 lignes de production, dans lequel Bavaria a beaucoup investi, à même de sortir une centaine de catamarans de 40-50 pieds par an.

L'intérêt des différents constructeurs de multicoques était évident, permettant à certains comme Lagoon, sur le point de lancer sa seconde marque, d'en disposer d'une déjà établie sur le marché, et au groupe Catana par exemple, de renforcer son outil industriel et sa gamme.

Ce premier tour de repreneurs semble avoir fait évoluer la position de Tobias Brinkmann, vers une reprise globale du groupe, incluant tant le site allemand de Giebelstadt et la gamme de monocoques à voile et à moteur, que le site français de Rochefort et ses catamarans.

Dans cette optique et selon nos informations, une petite dizaine de repreneurs se seraient fait connaître, dont des groupes comme Bénéteau, HanseGroup et... Hymer, le producteur de camping-cars bien connu, ainsi que différents fonds d'investissement, notamment bavarois, Bavaria étant un acteur local incontournable dans l'économie du Land allemand.

Attendue fin juin, puis courant juillet, l'issue des négociations devrait finalement intervenir courant août, comme l'a déclaré Tobias Brinkmann à nos confrères du quotidien Die Welt, expliquant conduire actuellement d'intenses négociations avec les différents repreneurs possibles, précisant souhaiter "aboutir à un accord dès que possible, courant août".