Conséquence directe du naufrage du cargo italien Grande America de la compagnie Grimaldi Lines dans le Golfe de Gascogne, deux nappes de fioul distinctes ont été repérées, qui se dirigent vers les côtes françaises, se déplaçant de 30 kms par jour.

Après le naufrage du Grande America survenu hier, deux nappes de fioul ont été repérées aujourd'hui par un avion de patrouille maritime.

A l'occasion d'une conférence de presse, le porte-parole de la Préfecture Maritime de l'Atlantique a indiqué que ces deux nappes de fioul se dirigeaient à une vitesse d'environ 30 kms par jour vers l'est. La première ferait 13 kms de long, sur 7 de large; la seconde 9 kms de long, pour 7 de large également. Elles pourraient toucher le littoral de la Gironde et de la Charente Maritime d'ici une semaine, selon un spécialiste de Cedre. 

François de Rugy, ministre de la Transition Ecologique a tenu à préciser que le naufrage du Grande America n'était en rien comparable à celui de l'Erika.

De fait, lors de son naufrage, le Grande America avait 2200 tonnes de fioul propulsif dans ses réservoirs quand l'Erika transportait 31000 tonnes de pétrole, en sus de son fioul propulsif.

Afin de tenter de limiter les dégâts, 4 navires doivent rejoindre la zone rapidement pour procéder à des opérations de dépollution, opérations rendus difficiles par de mauvaises conditions météorologiques.

En parallèle, les préfectures de Gironde et de Charente Maritime ont été placées en phase de pré-alerte, afin d'anticiper la possible pollution des côtes.

Cette phase comprend la préparation et le pré-positionnement de moyens antipollution nécessaires, ainsi que l'organisation des opérations de reconnaissance à venir.

Cargo mixte roulier-porte conteneurs (Con-Ro), le Grande America transportait 2210 véhicules allemands d'occasion, destinés à l'Afrique, et 365 conteneurs, dont 45 répertoriés comme contenant des matières dangereuses, dont 34 entreposés sur le pont extérieur et qui pour certains doivent désormais dériver entre deux eaux. Il ralliait Casablanca depuis Hambourg, lorsque qu'un incendie est survenu à bord, au large des côtes françaises.