6 Juin 2019
Pour les américains, il est désormais impossible de découvrir Cuba au travers d'une croisière à bord d'un paquebot ou depuis un navire de plaisance à l'occasion de voyages éducatifs.
Après des dizaines d'années de blocus américain de l'île, ce mode de tourisme était redevenu possible sous l'administration Obama, en 2016, avant de connaître un véritable boum, les formalités administratives américaines étant bien moins lourdes dans ce cas, qu'en empruntant un avion.
Sur le premier quadrimestre 2019, près de 140 000 américains avaient visité Cuba par ce biais, en croissance de 300% par rapport à l'année dernière.
Par ce décret, l'administration Trump souhaite mettre un terme à l'ouverture opérée par l'administration Obama, tout en privant Cuba de l'une de ses sources de revenus majeures, l'île castriste faisant partie de "la Troïka de la tyrannie", avec le Nicaragua et le Vénézuela, pour John Bolton, le conseiller américain à la Sécurité nationale, qui souhaite limiter "l'accès du régime cubain aux dollars américains".
Il est à noter qu'en parallèle aux paquebots et aux navires de plaisance, les Etats-Unis souhaitent interdire aussi la plupart des avions privés, les lignes commerciales ne semblant pas affectées par ce décret, qui ne concerne pas les chercheurs, universitaires, journalistes et les réunions professionnelles.
Mercredi, l'Empress of the Seas, un paquebot de la compagnie américaine Royal Carribean Cruises, est devenu le dernier navire de croisière américain à faire escale à Cuba, où il avait accosté la veille, pour une escale de deux jours....