La production est maintenue chez Bavaria Yachtbau, numéro deux allemand de la plaisance, distribué en France par des sociétés comme Snip Yachting ou Evasion Yachting, et  dont la chaîne de production de Giebelstadt (Bavière) a sorti pas moins de 15 voiliers et bateaux à moteur la semaine dernière, pour livraison

Giebelstadt, au coeur de la Bavière, est l'une des sites majeurs de production de bateaux de plaisance en Europe, qui emploie 550 salariés. L'usine, qui fut révolutionnaire lors de sa création en 1978 (dans le domaine de la production en série), s'organise autour de 4 lignes de production modulaires, aptes à fabriquer des bateaux de 30 à 57 pieds de tous types, qu'ils s'agisse de voiliers ou de bateaux à moteur !

Le site, qui dans ses belles années permit de sortir près de 3500 bateaux par an avant la crise de 2007, est revenu à un niveau de 450, l'intégration de la gamme des bateaux hors-bords Neo, rachetée à Greenline en janvier dernier, devant permettre de pousser encore ce chiffre à la hausse.

C'est d'ailleurs à la mi-avril que le premier proto Neo sera construit sur place, intégrant des évolutions imaginées par le chantier allemand.

Dans le contexte actuel d'épidémie de Covid 19, le chantier allemand a décidé, à l'instar de la plupart des industriels locaux, de ne pas fermer son site, et de maintenir la production, en prenant des mesures de protection renforcées de ses équipes.

Les 120 personnels administratifs de Giebelstadt ont ainsi majoritairement été placées en télétravail, tandis que l'effectif de production est à poste, doté de masques de protections et devant suivre des procédures dites "barrières" très strictes. 

La semaine dernière, près de 15 bateaux ont ainsi quitté la site pour des destinations aussi variées que les USA, la Turquie, la Norvège, l'Italie, la Croatie et bien entendu l'Allemagne !

Le plan de charge du site est "plein jusqu'au mois de juin", nous a déclaré Marcus Schlichting, responsable de la communication de Bavaria Yachtbau, la plus grande incertitude résidant à terme dans l'approvisionnement de certaines pièces détachées.

"Brexit aidant, nous avions fait des stocks de composants venant de Grande-Bretagne" explique t-il. "Pour le reste des pièces, nous sommes couverts jusqu'à la mi-mai, et nos acheteurs font un travail incessant pour augmenter encore notre couverture, travail qui n'est pas facilité par certains problèmes de transports, voire de fermetures de certains fournisseurs".

Un challenge quotidien qui dot permettre à Giebelstadt de respecter son plan de charge, afin d'honorer son carnet de commandes....