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Programme Barracuda – Le Suffren débute sa campagne d’essais

Le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Suffren, inauguré en juillet dernier à Cherbourg, a effectué sa première plongée avec succès, a annoncé le 29 avril Florence Parly, la ministre des Armées.

Programme Barracuda – Le Suffren débute sa campagne d’essais
Programme Barracuda – Le Suffren débute sa campagne d’essais
Programme Barracuda – Le Suffren débute sa campagne d’essais
Programme Barracuda – Le Suffren débute sa campagne d’essais

« Merci à tous les personnels passionnés et engagés qui se mobilisent pour permettre cette étape essentielle. La remontée en puissance de notre outil de défense se poursuit grâce à vous », a-t-elle tweeté.

Avec cette première plongée réalisée le 28 avril, le Suffren entame une campagne d’essais de plusieurs mois qui le mèneront dans la Manche, dans l’Atlantique et en Méditerranée. 

Depuis son inauguration à Cherbourg en juillet 2019, des ingénieurs ont testé pendant huit mois le bon fonctionnement des différents systèmes et équipements. Une plongée à quai a eu lieu début février afin d’évaluer l'étanchéité des installations.

Un programme à 9 milliards d’euros 

« Les essais de ce formidable chasseur sont lancés, ils dureront plusieurs mois intenses et nous livrerons in fine un combattant redoutable », a déclaré le chef d'Etat-major de la marine, Christophe Prazuck.

Le Suffren (99,5 m pour 5300 t) est le premier des six sous-marins nucléaires d’attaque de la classe Barracuda, un programme de 9 milliards d’euros qui doit renouveler la flotte des « Rubis » actuels, lancés au début des années 1980. 

Après le Suffren, cinq autres SNA doivent venir renforcer l'arsenal nucléaire français : le Duguay-Trouin, le Tourville, le Rubis, le De Grasse et le Casabianca. Les quatre premiers sont déjà en cours de construction et devraient être livrés d’ici à 2025. 

« Naviguer plus loin, plus vite, plus longtemps et plus discrètement » 

Dissuasion nucléaire, escorte de bâtiments, recueil de renseignement, lutte sous-marine et anti-navire… Les nouveaux sous-marins de la classe Suffren, construits dans le cadre du programme Barracuda, doivent occuper un rôle majeur dans les prochaines décennies.

Les nouveaux sous-marins nucléaires du programme Barracuda auront, entre autres, la capacité de tirer des missiles de croisière d’une portée de 1000 kilomètres contre des cibles à terre et de déployer des nageurs de combat via un hangar de pont amovible.

Ils pourront « naviguer plus loin, plus vite, plus longtemps et plus discrètement » résume le ministère des Armées.

Seuls cinq pays maîtrisent aujourd’hui la propulsion nucléaire sous-marine (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni). Le coût de ce programme initié en 1998 (développement et construction) s'élève au total à 9,1 milliards d'euros.

Mise en quatorzaine et port du masque 

Ces essais doivent permettre de « vérifier, de manière progressive, l’ensemble des capacités techniques et opérationnelles. » Effectués sous la supervision de la DGA (Direction Générale de l'Armement), du Commissariat à l’Energie atomique et aux Energies Alternatives (CEA), de Naval Group et de TechnicAtome, ils seront assurés par les sous-mariniers de la Marine nationale.

Ils visent notamment à s’assurer de l’étanchéité en immersion et de la manœuvrabilité du sous-marin, des performances du système de combat, des armes tactiques, des équipements de haute technologie embarqués et de ses capacités opérationnelles.

« Tous les personnels embarqués pour les essais en mer ont été mis en quatorzaine préventive et ont été testés négatifs au Covid-19 », précise le ministère dans un communiqué, ajoutant qu'à bord du Suffren, « le port du masque sera obligatoire en permanence et les règles d’hygiène et de désinfection seront strictement appliquées. »

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