30 Juillet 2020
En méditerranée, la très faible amplitude des marées n’a pas fait naître partout des pontons et autres catways flottants.
Les ports et marinas sont équipés de pontons, où l’on s'amarre “à cul” en utilisant une pendille pour se maintenir dans l’axe, suffisamment loin du quai.
Une forte chaîne mère court sur le fond, parallèlement au quai. Elle est arrimée au fond, à espaces réguliers, à d’importants corps-morts.
Les pendilles, des chaînes de mouillage d’un diamètre réduit se détachent à intervalles réguliers de cette chaîne mère.
L’extrémité libre des pendilles se prolonge d’une amarre, reliée au quai, permettant leur récupération.
Manœuvrer en arrière, dans un port bondé et prendre une place serrée entre deux bateaux amarrés appelle quelques précautions !
L’installation des pare-battages
Mettre en place les pare-battages -réglés à la bonne hauteur correspondant au franc-bord des bateaux voisins-.
Installer un deux pare-battages à l’arrière, au niveau de la plateforme de baignade pour la protéger en cas d’impact avec le quai en reculant. Désigner un équipier portant un pare-battage en main et prêt à l’intercaler ou le besoin pourra s’en faire sentir.
Les amarres
Frapper une amarre sur chaque bord, à l’arrière, sur un taquet, et préparer son circuit en passant sous le balcon.
Préparer une gaffe.
Anticiper
Visualiser la manœuvre à réaliser et prévoir une façon de sortir. Si on rate, comment repartir ou faire demi-tour ? Quelle pendille prendre à la place convoitée ou désignée par le maître de port ?
Communiquer
Communiquer !
Expliquer aux mains aidantes quelles vont être les actions à mener et dans quel ordre.
Insister tout particulièrement sur l’interdiction de sauter à terre lorsque le bateau recule, on ne saute pas, on descend en faisant un simple pas, une fois arrivé à distance acceptable.
Positionner l’équipier muni de la défense volante au maître-bau, c’est souvent là que cela coince !
Expliquer aux équipiers destinés à descendre pour amarrer les pointes arrières qu’il faudra, pour tenir le bateau depuis le quai, passer l’amarre dans un œil ou autour d’une bitte.
En arrière, les bateaux, et tout particulièrement ceux équipés de moteurs à ligne d’arbre, fonctionnent assez mal. Selon leur hélice, l’arrière se déporte à gauche ou à droite. C’est l’effet de couple, à connaître avant de s'engager !
Sans erre, pas de manœuvre ! Un minimum de vitesse offre la garantie de conserver un bateau manœuvrant. Il ne s’agit pas de rentrer plein gaz en arrière mais de disposer d’une vitesse permettant aux commandes de répondre. Commencer la marche arrière bien avant de virer l’arrière vers le quai.
On vire pour entrer dans la place, marche arrière toujours engagée, idéalement (mais il y a rarement tant de place…) à une encablure (longueur de bateau) de l’entrée dans la place.
Sur notre erre, on recule dans la place, moteur débrayé.
On n’écoute personne sur le quai et on se concentre sur sa manœuvre.
On donne des instructions claires au porteur de la défense volante, en cas de
besoin.
On donne un coup de fouet, en avant pour éviter de heurter le quai, mesuré, pour ne pas ressortir de la place.
On propose à l’équipier, ou aux équipiers, chargé(s) des amarres arrières de descendre pour passer les amarres en double sur un anneau, un taquet ou une bitte, sur le quai pour les ramener ensuite à bord.
On frappe ces amarres à bord. S’il y a beaucoup de vent, amarrer toujours le côté au vent en premier pour limiter les effets du fardage sur la fin de la manœuvre.
Pour éviter de toucher le quai, on embraye en marche avant très lente.
On dispose de tout le temps nécessaire pour installer la pendille.
Depuis le quai à la main ou depuis le bord avec une gaffe, on circule le long du bord avec le bout de la pendille en mains, toujours à l’extérieur des balcons et chandeliers. On vient la frapper, en lui imprimant une tension, sur un taquet à l’avant.
Au point mort, on règle la longueur des amarres arrières par rapport au quai et on reprend éventuellement la pendille.