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Droit de réponse de Reed Exposition France

En réponse à l’article de Nicolas Venance « Yachting Festival annulé - l’organisateur voulait-il réellement organiser le salon ? », paru le 25 août 2020 dans ActuNautique, Reed Expositions France a demandé à la publication le 7 septembre le droit de réponse ci-après qui est publié aujourd’hui. 

"Reed Expositions France, organisateur du Yachting Festival de Cannes depuis 1998, dément fermement les insinuations contenues dans l’article de Nicolas Venance paru le 25 août 2020 dans ActuNautique sur l’annulation du salon, et dénonce l’angle, à charge, par lequel la revue a traité la situation. 

Reed Expositions souhaite rappeler certaines évidences et éclairer les lecteurs sur les multiples erreurs et oublis contenus dans cet article.

Les conséquences de l’annulation du salon pour Reed Expositions

Reed Expositions a déployé des moyens considérables, humains et financiers, jusqu’au bout pour maintenir le salon en adaptant en permanence son schéma d’organisation en fonction des confirmations ou annulations des chantiers et de l’évolution de la législation française, et en adoptant un protocole strict destiné à protéger exposants, visiteurs et prestataires sur site. Son protocole sanitaire, l’un des plus sûr au monde et spécifiquement adapté aux caractéristiques particulières des lieux à Cannes, a été labellisé « Clean and Safe » par l’APAVE, organisme indépendant de premier plan.

Ainsi, malgré la chute des recettes liées à la baisse des exposants, Reed Expositions a fait le choix de garder les deux ports et d’en supporter seule le surcoût, à la fois pour offrir les meilleures conditions d’exposition des bateaux, mais aussi dans la perspective de répartir au mieux le public sur une surface de plein air la plus grande possible.

Lorsque l’annulation s’est imposée légalement, les prestataires de l’organisateur étaient déjà à pied d’œuvre notamment pour aménager les quais et les pontons flottants.

La réalité est extrêmement simple : sur le plan purement économique, l’annulation du salon occasionne une perte nette conséquente pour Reed Expo alors que maintenir le salon lui aurait permis a minima d’équilibrer les comptes. Pour rappel, le Yachting Festival ne bénéficie d’aucune aide publique, et Reed Expositions supporte seule la responsabilité financière de chaque édition.

Insinuer que Reed Expositions n’aurait pas eu l’intention d’organiser le Yachting Festival est donc démenti par les faits et la simple logique économique. Qui plus est, c’est aux antipodes du professionnalisme de Reed Expositions et de ses équipes qui n’ont eu de cesse de travailler avec les exposants tout au long de l’année pour préparer le salon.

Le remboursement intégral des exposants décidé en juin 2020

Dès le 1er juin, soit 3 mois avant l’annulation du salon, Reed Expositions a pris l’engagement auprès de tous ses exposants inscrits de leur rembourser 100% des acomptes versés en cas d’annulation du salon, sans retenue de frais.

A supposer que cette information ait échappé au journaliste et directeur de publication d’ActuNautique, il eût été plus simple de poser directement la question à la direction du salon plutôt que de s’« interroger » à plusieurs reprises dans l’article et prétendre gratuitement que des exposants « crient au scandale anticipant la perte de leurs avances de paiement ».

L’impossibilité de maintenir le Yachting Festival compte tenu des limites de fréquentation imposées.

Les chiffres avancés par l’article sont sans lien avec la réalité.

Par exemple, le chiffre de « 2 000 exposants » sous-estime totalement le nombre de professionnels présents sur site et qui diminuent d’autant les places laissées aux visiteurs, la « jauge » légale incluant visiteurs et exposants. L’article oublie en effet les équipages des bateaux et les différents professionnels qui travaillent sur un salon : ce sont plus de 4 200 professionnels au total qui auraient été présents en permanence sur le Yachting Festival 2020, dont 80% sur le Vieux Port.

De plus, l’article mélange allégrement la notion de jauge maximum instantanée à celle de cumul des visiteurs, en tirant d’un raisonnement erroné des conclusions fausses. Comme si, pour transporter deux groupes, l’un de 8 personnes et un couple, qui vont à des endroits différents, l’article concluait qu’il fallait seulement deux voitures de 5 places. Avec un tel raisonnement, on laisserait 3 personnes sur le trottoir… Et louer trois voitures ne veut pas dire qu’on va transporter effectivement 15 personnes !

C’est la raison pour laquelle Reed Expositions, dans l’intérêt des exposants et des visiteurs, a demandé une dérogation pour répartir le salon sur trois sites séparés, nécessaire pour accueillir les 34 000 visiteurs attendus, qui se répartissent de façon très inégale suivant les jours de la semaine et entre les deux ports, selon leurs centres d’intérêt. Certainement pas pour accueillir 15 000 personnes par jour ! 

Pour rappel, cette solution avec son protocole sanitaire ad hoc a été validée par l’Agence Régionale de la Santé, la sous-préfecture de Grasse et la ville de Cannes le 18 août. Tous les espoirs étaient alors permis. A contrario, l’exigence de la préfecture, deux jours plus tard, de limiter à deux sites seulement conduisait à devoir refouler sur place des milliers de visiteurs, invités et acheteurs potentiels, ou de les faire attendre des heures avant de pouvoir, éventuellement, les faire rentrer.

La prétendue opposition entre le « bon sens » et la « flexibilité » d’un côté et « l’exigence » et « l’intransigeance » supposées de Reed d’un autre côté, ne résiste donc pas à un examen objectif des faits auquel ont droit les professionnels du nautisme.

Reed regrette l’intégralité du traitement qui est fait par l’article d’une actualité qui mérite beaucoup mieux que l’approximation et l’insinuation infondée". 

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