25 Novembre 2020
En cause ??
La position de l’anticyclone de Sainte-Hélène qui brouille complètement la piste pour rejoindre le grand Sud.
Charlie Dalin, en tête de la course sur Apivia, a conforté sa position. Ce matin, à 4h00, il affichait 81 milles nautiques d’avance sur le second, Thomas Ruyant à bord de Linkedout.
Lentement mais sûrement, les deux leader avancent respectivement à 10,4 et 7,4 nœuds…
De l’Est du Cap-Vert où se trouve Jérémie Beyou sur Charal, au beau milieu de l’Atlantique Sud, la cadence des IMOCA n’a rien d’effrénée. Rarement la route du Vendée Globe n’a connu un tel scénario. « J’imaginais l’Atlantique Sud comme la zone la plus rapide du tour du monde, et bien c’est raté ! Je pense que c’est un des plus gros dilemmes auquel j’ai dû faire face depuis que je navigue » constatait Charlie Dalin joint à la vacation de la matinée.
7 IMOCA bataillent dans la Zone de Convergence Intertropicale à s’en arracher les cheveux à moins de garder son calme olympien.
Pour rejoindre le Cap de Bonne-Espérance et le train des dépressions qui permettent de cavaler, il va falloir faire preuve de patience. Les premiers, au prix de changements de voile, de manœuvres et de réglages incessants devraient toucher le flux des 40èmes dans 36 heures et faire siffler enfin les foils avant de doubler le cap de l’Afrique du Sud dans la nuit de dimanche à lundi. Pour le groupe suivant ce sera presque deux jours après.
Le tandem Dalin/Ruyant affiche près de 360 milles d’écart avec l’étonnant 3ème, Jean Le Cam qui parvient toujours à contenir de gros clients à foils comme Kevin Escoffier, Yannick Bestaven, Boris Herrmann et Sébastien Simon !
Alex Thomson, 8e ce matin, a lui, choisi de contourner l’anticyclone par le sud avec Louis Burton et Sam Davies. Il accuse ce matin plus de 610 milles de retard sur la tête de flotte et a quasiment terminé cette nuit les réparations sur la structure avant de son bateau.
Une situation qui fait dire à son équipe que le britannique ne va pas tarder à revenir très fort… Le Vendée Globe, c’est aussi une petite guerre de la communication…