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Vendée Globe 2020 / Thomas Ruyant (LinkedOut) : « Chercher le meilleur placement possible »

Thomas Ruyant (LinkedOut), deuxième de la course, connaît depuis 24 heures et pour encore une journée les moments les plus délicats de son Vendée Globe.

Crédits photos : Pierre Bouras - TR Racing
Crédits photos : Pierre Bouras - TR Racing
Crédits photos : Pierre Bouras - TR Racing
Crédits photos : Pierre Bouras - TR Racing
Crédits photos : Pierre Bouras - TR Racing

Crédits photos : Pierre Bouras - TR Racing

Malgré tous ses efforts pour se positionner au mieux par rapport au phénomène météo qui se développe sur sa zone d’évolution, le skipper de LinkedOut subit toute une combinaison de vents forts – jusqu’à 48 nœuds ce matin – et une mer infernale, creuse et désordonnée façon « chaudron ».

Et le pire reste à venir : « La dépression s’enroule sur moi » résume ce matin un Thomas Ruyant laconique et un peu fataliste. 

Le centre dépressionnaire situé juste derrière LinkedOut se creuse, s’enroule, entraînant une nouvelle accélération de vents en déplacement vers l’Est. Une nouvelle « cartouche » va passer sur l’Imoca, avec des vents forts de plus de 50 nœuds attendus en rafales. 

Tout en optant pour un déplacement au Nord, dans le but d’éviter cette nuit et demain le plus fort du vent en mouvement dans son Ouest, Thomas Ruyant a dû réduire au minimum sa voilure.

Sous trois ris et rien à l’avant, il avance lentement, trop lentement cependant pour esquiver le plus fort de la dépression. La faute à une mer très formée sur laquelle le skipper hésite à renvoyer de la toile pour accélérer.
Le compromis du jour est difficile à décider, entre la lenteur qui évite au bateau de taper trop fort dans les vagues, et l’impérieuse nécessité de s’éloigner des zones où des vents puissants sont attendus la nuit prochaine. 

« J’ai cherché le meilleur placement possible » avoue Thomas, « mais je n’y échapperai pas ! » Une petite accalmie est attendue et espérée par le marin du Nord. « Je devrais avoir environ 25 nœuds ces prochaines heures, sur une mer je l’espère plus carrossable » explique-t-il, lucide et déterminé. 

« Je relancerai immédiatement de la toile pour tenter de m’échapper le plus possible cap au Nord Est. Je sais que je n’échapperai pas à la punition. Mais j’espère éviter le pire du vent ! » 

« Depuis près de 15 jours, on a « reçu grave » » s'amuse presque Thomas ! « Ce premier mois de course ne m’a pas paru long. Ce sont ces derniers jours qui deviennent lassants car très durs physiquement pour nous et pour les bateaux. Cet Océan Indien ne nous aime pas. Il nous fait payer cher sa traversée. Je vis au jour le jour, me disant que chaque heure me rapproche de temps meilleurs. Cette grosse « cartouche » devrait être la dernière avant une période plus calme. On vit de cet espoir, avec pas mal de stress. Curieusement, j’ai merveilleusement bien dormi la nuit dernière. Le bateau tapait beaucoup, mais je suis content d’être bien reposé pour affronter les prochaines heures qui seront les plus terribles de cette première partie de Vendée Globe… »

Vendée Globe 2020 / Thomas Ruyant (LinkedOut) : « Chercher le meilleur placement possible »

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