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Vendée Globe – Yannick Bestaven (Maître CoQ) perd sa première place au large du Brésil

La semaine a été compliquée pour le skipper de Maître CoQ, qui a connu un gros ralentissement au large du Brésil, ce qui lui a fait perdre sa première place et son avance sur ses poursuivants.

Vendée Globe – Yannick Bestaven (Maître CoQ) perd sa première place au large du Brésil
Vendée Globe – Yannick Bestaven (Maître CoQ) perd sa première place au large du Brésil
Vendée Globe – Yannick Bestaven (Maître CoQ) perd sa première place au large du Brésil

Forcément déçu de ce scénario météo, Yannick Bestaven sait cependant que rien n’est joué, avec encore pas mal de choses à tenter sur les 4000 derniers milles de la course.

Il y a une semaine, alors qu’il terminait le contournement d’un premier anticyclone, le skipper ne cachait pas son appréhension quant au scénario météo à venir, évoquant « une sacrée barrière devant lui ». 

Yannick Bestaven, alors en tête du Vendée Globe depuis plus de trois semaines, a en effet été le premier à se heurter à une vaste zone de hautes pressions qui l’a complètement ralenti et permis à ses poursuivants de le dépasser. Ouvrir la voie expose aussi le leader ; les poursuivants, observateurs, ont vite fait de se recaler à temps pour s’écarter des zones sans vent !

« Je suis arrivé dans le mauvais timing dans la pétole, ce qui ne m’a jamais permis de me décaler à l’Est pour me recaler devant les autres », constate Yannick Bestaven ce jeudi matin, le moral forcément un peu touché.

« Là, je progresse au près dans un alizé faiblard perturbé par de très gros grains, je suis sans cesse aux manœuvres pour essayer de perdre le moins de terrain possible par rapport aux bateaux qui sont à mon vent. Il me tarde de sortir de cette mauvaise posture qui dure depuis plusieurs jours, ça devrait durer encore un peu moins de 48 heures jusqu’à Recife (au nord-est du Brésil). »

Le skipper devrait pouvoir accélérer dans l’alizé de Sud-Est, vers le Pot-au-noir qui, s’il est traditionnellement moins large dans la remontée de l’Atlantique que dans la descente, peut réserver quelques surprises. Tout comme la suite du programme, comme le confirme le Rochelais : « Je pense qu’il y aura encore une barrière dans l’Atlantique Nord, un arrêt-buffet, j’espère que ça me donnera l’occasion de rattraper le retard que j’aurai accumulé. »

Directeur technique et sportif de l’équipe Maître CoQ, Jean-Marie Dauris explique : « C’est sûr que pour Yannick, c’est dur à encaisser de voir ses poursuivants revenir comme ça aussi vite, parce que ça fait 67 jours qu’il est seul en mer et qu’il a perdu sa place de leader, mais il faut qu’il soit dans le présent, qu’il ne perde pas la foi et s’accroche. Ce qui est important pour lui en ce moment, c’est de rester dans le paquet, peu importe la place. Il essaie petit à petit de réduire l’écart latéral avec les autres pour rester dans le même système et le même vent qu’eux. Après, il reste de la route, un Pot-au-noir à traverser, une transition dans l’Atlantique Nord qui va ralentir la tête de flotte, c’est loin d’être fini, il y aura des coups à jouer. » 

Et l’intéressé de rappeler : « De toute façon, l’histoire est belle et on est toujours dans nos objectifs : la priorité était déjà de finir, ensuite de rentrer dans le Top 10 ; et si on pouvait rentrer dans le Top 5, c’était très bien. Donc l’objectif reste largement atteignable, et s’il fait mieux, ça sera la cerise sur le gâteau. » Avec une tête de flotte aussi compacte à 4000 milles des Sables d’Olonne, où les premiers devraient arriver d’ici deux semaines, tout reste en effet possible…

Vendée Globe – Yannick Bestaven (Maître CoQ) perd sa première place au large du Brésil

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