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Yachting - Essai de la Prestige 420

Yachting - Essai de la Prestige 420

Avec la Prestige 420, Jeanneau fait un pari en ré-investissant le créneau des vedettes de 12 mètres, une taille désormais inhabituelle pour les Prestige.

Pari réussi avec plus de 100 exemplaires vendus depuis son lancement en 2019. Mais qu’en est-il en mer ? Profitons de conditions musclées pour un essai dans le Var.

Le concept de la Prestige 420

Cette vedette à flying bridge est destinée à être menée par un couple, pour des croisières au côtières ou au long cours, en famille ou entre amis. L'électronique embarquée facilite considérablement les manœuvres et, à l'extérieur, la Prestige 420 a tout de ses aînées, un vaste fly, des aménagements luxueux et confortables et de l’espace, beaucoup d’espace.

Yachting - Essai de la Prestige 420

Anxiolytique électronique de manœuvre de port intégré !

A peine embarqué sur cette Prestige 420, mon regard est immédiatement attiré par un logement dans le franc-bord tribord que je soupçonne de contenir… un joystick de commande IPS ! C’est bien ca, sur une vedette de 12 m, l’installation d’un poste de commande arrière, dédié aux manœuvres de port révèle une réflexion : mettre le pilotage de ce genre de gros bébé entre toutes les mains (il y a trois commandes par joystick sur le bateau essayé : une à l’arrière, une sur le fly et une au poste de pilotage).

C’est que pour prendre une pendille, il faut pouvoir estimer la distance avec le quai. Lorsqu’on est installé dans le cockpit, on a une vue directe sur le quai !

Yachting - Essai de la Prestige 420

Il y deux paires de taquets à l’arrière, une positionnée sur les francs-bords et une autre sur la plateforme.

C'est bien pensé car le skipper, aux commandes de son bateau avec son joystick arrière peut tout à fait s'amarrer sur l’arrière, laissant la manœuvre de la pendille au second membre actif de l’équipage.

De très solides balcons surmontent les francs-bords et sécurisent les passages vers l’avant et se prolongent jusqu'aux deux damiers et taquets XXL.

Au démarrage, les deux moteurs Cummins produisent un grondement léger qui est loin de me déplaire tant je trouve que ces motorisation diesel conviennent bien à ces vedettes.

Aux USA, ces gros 6 cylindres de 6,7 L sont montés dans de Pickup !

Sur la Prestige 420, deux moteurs sont disponibles, 2x380 ou 2 x 425 HP.

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Du vent, des vagues

Nous quittons notre place, cul à quai, d'une simple marche avant lente et n’aurions pas eu besoin de propulseur pour sortir.

Dès la sortie du port, à l’accélération, les deux Cummins produisent un sifflement de turbos que je trouve plaisant à souhait. Un peu comme si deux camions accéléraient simultanément.

Peu de vibrations. Le bateau déjauge après 16 nœuds dans le clapot d’un mètre qui règne dans la baie après le coup de vent finissant.

Au large, les vagues moutonnent et la mer est plus formée. Devant l’attitude impassible d’Erik Stromberg, Power and Motor Yacht Product Director du groupe, nous mettons cap au large, plein pot.

Le bateau accélère dans un bruit mesuré et confortable, rien à voir avec le vacarme des moteurs à essence, et l’étrave plonge dans les vagues, les embruns recouvrent totalement le parebrise efficacement asséché par ses essuie-glaces. 

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Le bateau passe en force grâce à ses 12 tonnes mais dans ces conditions, la mer est formée, il manque un peu de longueur pour naviguer plein gaz (26 nœuds sur notre bateau, 31 sur le 2x425 HP).

Prenant les vagues par le travers, je mesure, à cette vitesse, le travail efficace du système de manœuvre automatique des flaps Zipwake qui travaille à ma place.

Les vitesses extrêmes en moins, toutes ces aides électroniques me font penser au travail du “throttleman”, sur les Offshore Speed Boats chers aux américains (l'équipage de ces bateaux se compose d’un pilote et d’un throttleman, en charge des réglages de trim et d’assiette).

Un jour comme aujourd’hui, le Zipwake n’est plus un gadget mais il me permet de me concentrer uniquement sur le pilotage sans être distrait par les réglages d'assiette.

Je passe les commandes en en profite pour me délacer dans le bateau en route. Je m’installe dans la cuisine, en forme de U, et parviens à me caler confortablement. Il ne manque que des serres-casseroles pour pouvoir cuisiner une journée comme celle-là !

Avec la Prestige 420, Prestige frappe fort. Rassembler les caractéristiques essentielles der la marque dans 42’, et rendre homogène le résultat relève du tour de force. Ajoutez à celà  un système d’assistance eux manœuvres de port parfait, des aides à la navigation intelligentes et un comportement sécurisant et vous obtenez un Vedette à fly pouvant être menée seul ou à deux, capable d’allonger le pas grâce à son autonomie de 250 NM...

Yachting - Essai de la Prestige 420

Prix de la version essayée 694.898 € TTC

 

Avantages :

  • Manœuvrabilité au port 
  • Conçu pour une navigation en couple
  • Présentation / finition
  • Conception relativement simple

Inconvénients :

  • Pas d'accès direct du poste de pilotage au passavant
  • Peu de possibilité de se retenir à l'intérieur
  • Beaucoup d'options
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