Les voiliers de course et de de course au large nous ont habitué à des performances de vitesse supérieures à celle du vent.
C’est le résultat de la conjugaison de la puissance, d’une surface mouillée restreinte et d’un poids contenu.
Naviguer plus vite que le vent, même par petit temps, dans un confort luxueux, c’est tout le programme du GUNBOAT 80.
 

Le chantier américain GUNBOAT, passé en 2016 dans le giron du groupe Grand Large Yachting, construit des catamarans de croisière au look futuriste, construits comme des navires de course, et qui bénéficient de performances extraordinaires et d’un aménagement luxueux. Le chantier a annoncé le lancement du navire amiral, le GUNBOAT 80.

GUNBOAT 80, un racer en tenue de soirée

Imaginez le GUNBOAT 80, un catamaran semi-custom de 24 m de longueur sur 10 m de large.
Aménagez le luxueusement sans faire dans le très très sobre, à la manière des Marsaudon ou des Excess, ajoutez-y tout le confort, des matériaux luxueux, une décoration d’intérieure raffinée et moderne.
Puis, construisez-le de manière ultra-légère, carbone, sandwich carbone nomex, titane, il pèse 30 tonnes à vide (un SUNREEF 80 Carbon, nettement plus équipé et confortable, accuse plus de 15 tonnes de mieux sur la balance).
Montez- y un mât culminant à 32 m et portant 370m2 de surface de voile au près (le trimaran Ultime Banque Populaire XI porte 350 m2 au près pour 32 m de longueur).
Offrez-lui des safrans en T et des dérives qui augmentent sa portance et réduisent sa surface mouillée, ce ne sont pas des foils, mais le principe est là.
Vous obtenez un engin capable, d’après le chantier GUNBOAT, de naviguer plus vite que la vitesse du vent, ceci, dès 5 nœuds de vent.

 Le GUNBOAT 68 étant capable dépasser largement les 25 nœuds, le GUNBOAT 80 va décoiffer…

Plus ca va vite plus ca charge

Sur le plan des systèmes, ces catamarans rapides sont particulièrement bien adaptés aux motorisations électriques ou hybrides électriques. Dépourvus de flybridge, pour des raisons de poids (il y a bien un accès à la casquette, mais réservé au farniente au mouillage), ils offrent une belle surface disponible pour installer des panneaux photovoltaïques tandis que les saildrive des moteurs électriques se comportent comme d'excellents hydrogénérateurs dès que la vitesse dépasse les 8/9 nœuds. Sur les GUNBOAT, habitués à friser avec les 15 nœuds, la production électrique est là.
Des montages plus conventionnels à base de diesels et d’hydrogénérateurs permettent de se passer de groupe électrogène tant le rendement de ces hydrogénérateurs est élevé à ces vitesses.

Vivement un essai de ce beau bateau, à mi chemin de deux mondes, pour le meilleur des deux ?