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Les tankers russes pleins de brut ne trouvent pas preneur et bradent le pétrole

Alors que le baril de pétrole affiche un prix à plus de 140 dollars le baril, suite à l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe et ses supplétifs tchétchènes et syriens, des dizaines de tankers russes ne parviennent pas à déchager leurs cargaisons. Une situation qui les conduit à brader le prix du pétrole russe, aux alentours de 25 dollars le baril.

A 25 dollars le baril, les compagnies pétrolières russes gagnent elles de l'argent, ou en perdent-elles ? 

Telle est la question que l'on peut désormais se poser, en constatant le refus grandissant de par le monde,  de certaines sociétés - ou corporations professionnelles - de décharger les cargaisons de pétrole ou de gaz naturel liquéfié en provenance de Russie.

Selon un article de nos confrères du Financial Times, des "dizaines de tankers russes seraient pris au piège", ne sachant plus ou déchager leur cargaisons.

Les exemples se multiplient d'opérateurs pétroliers ou de dockers ne souhaitant pas cautionner l'invasion de l'Ukraine par le régime russe, qui bombarde les populations civiles et s'acharne à détruire habitations, écoles, usines agro-alimentaires, à l'instar de la stratégie mise en oeuvre en Syrie et en Tchétchénie.

Le Financial Times explique le cas de la société Sovcomflot, plus gros transporteur maritime énergétique russe, qui arme 172 tankers de 80 000 à 120 000 tonnes, et dont 77 navires font des ronds dans l'eau, à l'instar du NS Champion, qui originellement devait débarquer à Orkney, en Écosse, et qui devant l'embargo portuaire britannique, se dirige désormais vers le Danemark.

Sa cargaison y sera t-elle accueillie ? Ce n'est pas évident, l'Union Européenne planchant sur l'élargissement de cet embargo, même si certains pays,  à l'instar de l'Allemagne, hésitent encore.

Une décision qui pourrait lourdement impacter des compagnies comme Lukoil Gazprom, Vitol et Trafigura.

De fait, les compagnies occidentales ne souhaitant pas cautionner les massacres opérés en Ukraine par la Russie, ont commencé à modifier leurs flux d'approvisionnement, poussant les opérateurs russes à vendre le pétrole à 25 dollars le baril, partant du postulat qu'il vaut mieux vendre à perte, que bloquer une flotte de pétroliers au large.

Shell vient ainsi de se faire épingler pour avoir réceptionné 725 000 barils de brent russe au prix record de 28,50 dollars le baril !! Le budget de la Russie étant basé sur un cours du pétrole à 42 dollars, acheter du pétrole ruisse à 29 dollars pourrait de facto accentuer ls pression des démocraties sur la Russie....

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