La Marine Colombienne annonce l'arraisonnement du plus grand sous-marin de contrebande jamais aperçu au monde, un navire de 100' (30 mètres). Le navire, en route vers l'Amérique centrale depuis la Colombie, via le Pacifique, transportait une quantité importante de cocaïne.

Ce semi-submersible est un hors-bord, preuve que l'industrie, dans son ensemble et jusqu'à ses niches les plus obscures, a pris le virage du hors-bord !

Trente mètres de longueur, trois mètres de largeur, le semi-submersible arraisonné par la marine Colombienne est passé à la taille supérieure. L'engin, propulsé par trois moteurs hors-bord, était piloté par trois hommes. 

La cargaison, composée de cocaïne pure, accuse plus de 3 000 kilogrammes sur la bascule, conditionnés en paquets estampillés "Toyota", la marque de fabrique du fournisseur ayant assuré le conditionnement du chargement. Un chargement par ailleurs estimé à une valeur supérieure à 100 M USD par les autorités.

Si la manière de procéder n'est pas nouvelle, la taille va en s'accroissant ainsi que la technologie déployée. Ici aussi, tout comme sur le marché des dayboats occidentaux, les hors-bords ont lentement poussé les inbord vers la sortie. Il est vrai que le confort des équipages de ces bateaux semi-submersibles figure parmi les préoccupations de leurs commanditaires.

Est-ce la raison pour laquelle ces derniers ont voulu leur éviter la cohabitation avec un moteur aux émanations toxiques ou la facilité du montage du hors-bord s'est -elle aussi imposée dans le milieu de la construction navale colombienne spécialisée dans les submersibles clandestins, comme partout ailleurs ?

Ce semi-submersibles, dont des exemplaires ont été arraisonnés jusqu'en Indonésie, sont des navires construits en fibre de verre, qui se distinguent par des lignes calculées pour n'offrir qu'un profil très limité en hauteur sur l'eau.

Un design choisi pour réduire la signature radar de ces engins et rendre leur repérage aérien difficile.

Ils peuvent être clos en cas de gros temps, une météo que nous ne voudrions, pour rien au monde, connaître, à bord de ces engins, pour plusieurs raisons, malgré notre attrait pour tout ce qui flotte !