9 Octobre 2017
Le bateau avait déjà été repéré par les autorités à la mi-septembre, alors qu'il se situait à 360 milles nautiques (660 km) des côtes guyaniennes, et grâce à « la collaboration de plusieurs agences internationales ». Il reliait alors la Colombie à l'Espagne.
Le remorqueur a été arraisonné samedi à 540 milles nautiques (≈ 1000 km) de l'archipel des Canaries, en plein Océan Atlantique, a indiqué la police nationale espagnole dans un communiqué.
L'opération a été effectuée par la police nationale espagnole, la Garde Civile, l'Autorité adjointe de surveillance douanière (DAVA) et la NCA (National Crime Agency) britannique sous la coordination du Maritime Analysis ans operations centre — Narcotics (MAOC-N), basé à Lisbonne.
C'est en calculant la trajectoire et la vitesse du bateau que les enquêteurs espagnols en ont déduit qu'il « arriverait sur les côtes espagnoles à la mi-octobre », mais les agents anti-drogue l'ont intercepté « au début du mois d'octobre », avant qu'il n'atteigne sa destination, pour finalement le conduire au port de Cadix, en Andalousie (Sud de l'Espagne), où ils l'ont entièrement fouillé et découvert les 3,8 tonnes de cocaïne.
La drogue, répartie dans 165 paquets de 23 kilos chacun, était cachée dans un compartiment situé dans les cuisines du bateau. Les sept membres d'équipage du bateau ont été mis en détention.
Le pays compte en effet le plus grand nombre de consommateurs de cannabis et de cocaïne en Europe, et est le premier point d'entrée pour la drogue sur le Vieux Continent, de par sa proximité avec le Maroc, grand producteur de cannabis, et ses affinités avec l'Amérique du Sud, qui reste la région qui produit et exporte le plus de cocaïne dans le monde. L'Espagne a de plus entièrement dépénalisé la possession et la consommation personnelle de drogue.
En 2014, le Juan Sebastian de Elcano, un voilier-école de la Marine espagnole, avait été utilisé par des marins pour transporter 127 kilogrammes de cocaïne, une affaire qui avait fait scandale en Espagne.