ActuNautique.com

Hier, samedi 15 mars 2025, la Marine nationale a intercepté un navire de pêche au large des côtes africaines, permettant la saisie de 6,4 tonnes de cocaïne. Cette opération, menée sous l’autorité du préfet maritime de l’Atlantique et du procureur de la République de Brest, a mobilisé un bâtiment français engagé dans la lutte contre le narcotrafic.

L'interception du bateau, immatriculé au Guyana, a été réalisée avec l’appui de plusieurs moyens aériens, dont deux hélicoptères Dauphin et Cougar ainsi qu’un drone. L’intervention s’est déroulée en accord avec l’État du pavillon, conformément aux dispositions de l’article 17 de la convention des Nations Unies sur le trafic de stupéfiants.

L’opération a été déclenchée à la suite d’informations communiquées par l’Office antistupéfiants (OFAST), en coordination avec le Maritime Analysis and Operations Centre (Narcotics) (MAOC-N), ainsi que les agences de renseignement britanniques (National Crime Agency - NCA) et américaines (Drug Enforcement Administration - DEA).

À bord du navire, les forces françaises ont découvert et saisi une cargaison de 6386 kg de cocaïne, dont la valeur marchande est estimée à environ 371 millions d’euros. Les stupéfiants ont été immédiatement transbordés sur le bâtiment de la Marine nationale en vue de leur destruction, conformément aux directives du parquet de Brest.

Ce succès illustre l’efficacité de la coopération entre les services de lutte contre le narcotrafic, tant au niveau national qu’international. Il témoigne également de l’engagement de la France dans la sécurisation des espaces maritimes et la lutte contre la criminalité organisée.

Dans le cadre de l’opération Corymbe, la Marine nationale maintient une présence quasi permanente dans le golfe de Guinée, où un ou deux bâtiments français, soutenus par un avion de patrouille maritime, sont déployés. Cette mission s’inscrit dans les efforts de coopération sécuritaire avec l’Afrique de l’Ouest et centrale, en lien avec l’architecture de sûreté maritime définie par le processus de Yaoundé. Elle s’aligne également sur le concept de présence maritime coordonnée promu par l’Union européenne.