14 Juin 2023
La tenue d'une ligne de mouillage dépend de plusieurs facteurs.
La qualité du sol en est un important, une ancre ne pouvant bien travailler que sur un fond de sable (Sa ou Sd sur les cartes) ou sur un fond de vase (Md). Les ancres glissent et abîment les herbiers et se bloquent dans les fonds rocheux, rendant délicate, voir impossible, leur récupération.
Par temps calme, ce qui vous maintient en place, c'est le poids de chaîne mouillé au fond. La chaîner este bien au fond et il n'y a quasiment pas de traction sur l'ancre elle-même.
S'il y a de la place pour l'évitage (la possibilité nécessaire au bateau de pouvoir tourner autour de son ancre sous l'effet du vent), et que la profondeur le permet, il faut mouiller le plus long possible.
On a l'habitude de considérer qu'il faut mouiller 3 x la hauteur d'eau, mais c'est vraiment un minimum de beau temps.
Quand il y a du vent, le bateau tire sur la chaîne et la tend. Elle se décolle sur une plus ou moins longue distance du sol. C'est alors que le pouvoir de résistance de l'ancre proprement dite entre en jeu.
Pour bien tenir, une ancre doit avoir été enfoncée dans un sol meuble, à la manière d'un soc de charrue. Bien des ancres modernes ont repris cette forme, une forme adaptée à un enfoncement dans le sol lors de la traction effectuée pendant le mouillage.
Pour enfoncer son ancre dans un sol adapté, il est important de bien respecter les différentes phases du mouillage.
La présence de marquages tous les 5 ou 10 mètres est utile, surtout si on demande à un débutant de mouiller. Sans marquage, il aura toutes les peines du monde à mettre à l'eau la longueur demandée et il y a de fortes chances qu'il manque de la longueur et que ceci passe inaperçu...