11 Juin 2024
Les caractéristiques de la ligne de mouillage d'un navire de plaisance sont calculées en fonction du poids du navire. On détermine un poids d'ancre, un poids et un diamètre de chaîne capables de retenir le bateau. Les forces en jeu sont importantes et un bateau de 10 mètres dans 25 nœuds de brise tire avec 100 à 200 kg de force. C'est plus d'une tonne sur un catamaran de 15 mètres.
La longueur de chaîne à l'eau doit être déterminée principalement en fonction des conditions météorologiques.
Beaucoup de plaisanciers considèrent comme satisfaisant la mise à l'eau d'une longueur de chaîne égale à 3 fois la hauteur d'eau. Avec un rapport de 3/1, la longueur n'est suffisante que pour un court arrêt déjeuner ou une nuit de calme plat. Si la brise se lève, la chaîne va se tendre, c'est le dérapage assuré. 3/1 c'est très insuffisant.
Avec du vent (20 nœuds+), il faut mouiller un rapport de 6 à 7/1 afin qu'une longueur de chaîne suffisante repose au sol.
Dans le mauvais temps, quand le vent forcit (30 nœuds+), et si on est forcé de rester au mouillage, un faudra mouiller 10/1 ou davantage si possible tout en appuyant le mouillage au moteur.
Plus le vent est fort, plus il faut mettre du poids au fond pour équilibrer les forces nées de l'action du vent sur le fardage du bateau. Mais la force du vent n'est pas la seule à jouer sur la tenue du mouillage.
Le tangage dû au clapot génère des contraintes importantes sur la ligne de mouillage. Un petit clapot de 30 cm soumet la ligne de mouillage à un effort de 30 % de sa tenue maximale.
Un clapot de 50 à 60 cm met en péril sa tenue maximale. C'est une situation intenable au mouillage.
Le courant génère des effets similaires avec un courant de trois nœuds, ce sont 30 à 40 % de la tenue maximale. Un courant deux fois plus rapide interdit tout simplement de mouiller, l'ancre n'y tiendrait pas. Mais on ne mouille pas dans 6 nœuds de courant. Non, mais le chiffre est parlant.