12 Février 2025
Cette espèce, qui évolue généralement à des profondeurs extrêmes, entre 1 000 et 4 000 mètres, n’avait, semble-t-il, jamais été observée vivante à la surface. Cette découverte exceptionnelle a été réalisée par les scientifiques de l’ONG Condrik Tenerife, lors d’une expédition consacrée à l’étude des requins pélagiques.
Le diable noir des abysses doit son surnom à son apparence terrifiante : une gueule béante hérissée de dents acérées et un corps sombre qui lui permet de se camoufler dans l’obscurité des fonds marins. Son attribut le plus distinctif est une antenne lumineuse située sur sa tête, produisant de la bioluminescence grâce à des bactéries symbiotiques, un mécanisme essentiel pour attirer ses proies dans les ténèbres des abysses.
Mais pourquoi un tel poisson s’est-il retrouvé en surface, un environnement inhospitalier pour lui ? Les experts avancent plusieurs hypothèses : une maladie, un courant ascendant ou encore une fuite face à un prédateur. Aucune certitude pour l’instant, mais cet événement intrigue la communauté scientifique.
Malheureusement, le spécimen n’a pas survécu longtemps hors de son habitat naturel. Après quelques heures, il a succombé à des conditions qui lui étaient défavorables. Son corps a été récupéré et transféré au Musée de la Nature et de l’Archéologie (Muna) de Santa Cruz de Tenerife, où il fera l’objet d’une analyse approfondie. Les chercheurs espèrent ainsi mieux comprendre les raisons de cette remontée inhabituelle et en apprendre davantage sur cette espèce mystérieuse.
Si cette observation s’avère être la première de son genre, elle pourrait ouvrir de nouvelles perspectives sur l’étude des créatures abyssales et sur les phénomènes pouvant les amener à quitter leur habitat extrême.