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Un yacht à voiles géant équipé par BIO-UV

Un système de traitement des eaux de ballast développé par l’entreprise française BIO-UV Group sera intégré à bord du plus grand yacht de croisière à voiles jamais construit. Ce navire, actuellement en construction aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, est le premier d’une nouvelle série opérée par Accor sous la marque Orient Express. Il devrait entrer en service en 2026, suivi d’un second navire jumeau prévu pour 2027.

Un yacht à voiles géant équipé par BIO-UV

L’équipement en question, le système BIO-SEA B01.0135, repose sur une technologie de désinfection par rayonnement ultraviolet (UV). Il permet de traiter des volumes d’eau de ballast allant jusqu’à 135 m³/h, conformément aux normes environnementales internationales. Ce système a récemment passé avec succès ses tests d’acceptation en usine et a été installé à bord du premier navire de la série.

Conçu pour fonctionner sans ajout de produits chimiques, ce système associe filtration mécanique et traitement UV, garantissant une élimination efficace des agents biologiques nuisibles et contribuant à prévenir la propagation des espèces invasives lors des opérations de ballastage et de déballastage.

Le yacht Orient Express affiche des dimensions remarquables, avec 220 mètres de long pour une jauge brute de 26 200 GT, ce qui en fera le plus grand voilier de croisière contemporain à son lancement. Il sera également le premier à être équipé du système de propulsion SolidSail, une innovation développée en interne par les Chantiers de l’Atlantique.

Ce dispositif se compose de trois mâts de 100 mètres, chacun équipé de voiles rigides et repliables de 1 500 m², utilisant la technologie Solid Sail/AeolDrive. Cette solution vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à améliorer l'efficacité énergétique, s’inscrivant dans une démarche de navigation plus durable.

Pour BIO-UV Group, cette nouvelle commande illustre la montée en puissance de ses technologies dans le secteur maritime. Maxime Dedeurwaerder, directeur commercial de la division Solutions, souligne que ce projet reflète un engagement commun entre le constructeur, l’armateur et le fournisseur en faveur de la protection de l’environnement marin.
« Nos systèmes séduisent de plus en plus d’acteurs engagés dans la transition écologique. L’unité BIO-SEA B, par exemple, utilise un seul réacteur UV compact, ce qui permet de limiter l’encombrement à bord tout en réduisant la consommation énergétique sans compromis sur l’efficacité », précise-t-il.

Déjà installée sur plus de vingt navires construits par les Chantiers de l’Atlantique au cours de la dernière décennie, la technologie BIO-SEA a fait ses preuves. Arnaud Le Joncour, directeur commercial du chantier, rappelle que ce choix technologique s’explique par sa fiabilité et sa conformité avec les réglementations en vigueur, notamment celles de l’OMI (Organisation maritime internationale) et de la USCG (United States Coast Guard).

La série BIO-SEA B couvre une plage de traitement allant de 100 à 500 m³/h, avec un ajustement automatique de la dose UV selon la qualité de l’eau. Ce système reste efficace quelles que soient la salinité ou la température, et ne libère aucun résidu actif dans l’environnement.

En plus de ses performances techniques, BIO-UV Group propose une garantie à vie sur ses systèmes, sous réserve de la signature d’un contrat de maintenance de trois ou cinq ans. Pour être éligible, l’équipement doit être installé selon les recommandations du fabricant, entretenu par des techniciens certifiés et uniquement alimenté en pièces de rechange d’origine.

Cette politique vise à offrir aux exploitants une sécurité opérationnelle durable, tout en prolongeant la durée de vie des installations et en maintenant leur efficacité environnementale.

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