27 Août 2011
La responsabilité du sauvetage en France est assurée par plusieurs autorités :
Pour exercer sa responsabilité en matière de sauvegarde de la vie humaine en mer, le préfet maritime dispose de centres opérationnels, CROSS (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage).
Ces centres de coordination sont placés sous l'autorité organique des DRAM (Direction Régionale des Affaires Maritimes) qui dépendent eux-mêmes du MEEDDUM (Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer), ministère chargé de la mer. Chaque CROSS assure une veille permanente 24h/24h dans sa zone de responsabilité.
Les CROSS ont recours aux moyens de différentes administrations :
Depuis la convention de 1910, «aucune rémunération n'est due par les personnes dont les vies ont été sauvées». Le sauvetage des personnes répond depuis lors à une exigence absolue de «gratuité» : le sauvé n'a rien à débourser, son sauveteur rien à réclamer.
Mais il n'en va pas de même de la notion d'assistance aux biens, action qui demande aux intéressés une contribution pour le service rendu. Toute la subtilité vient du fait de faire la distinction entre le sauvetage et l'assistance.
Mais le principe de gratuité du sauvetage ne doit pas faire oublier la lourdeur des coûts engendrés par cette action. Le premier sauveteur est l'Etat car il fournit les moyens de sauvetage les plus onéreux. Le coût d'un sauvetage en mer est déterminé en prenant en compte les coûts fixes pour l'Etat ainsi que les coûts directs, basés sur les statistiques du temps d'utilisation de chaque moyen.
En 1991, le coût total de la mission de secours maritime s'élevait à presque 38 M €.
En 2008, ce budget a été pratiquement multiplié par deux, en s'élevant à plus de 70 M €, partagé entre environ 55 M € de coûts fixes et 15 M € de coûts directs. Ces chiffres sont abstraits car ils comprennent les coûts de tous les moyens matériels, humains, mobiliers et immobiliers mis à disposition des professionnels pour un éventuel sauvetage maritime.
Chaque moyen implique des coûts d'entretien tout au long de l'année. De plus, des entrainements réguliers sont prévus afin de maintenir les dispositifs aéromaritimes et le personnel opérationnels. Il est à noter que la marine nationale est l'administration qui engage près de deux tiers du total des sommes dépensées au profit des naufragés.
Pour être plus concret, il est intéressant de jeter un œil sur le coût horaire des moyens engagés lors d'un secours en mer. En effet, il est important que chacun ait conscience de ces sommes avant de sortir en mer. Une attitude irresponsable lors de prévisions météos risquées, par exemple, peut ainsi coûter très cher.
information : premar