31 Août 2012
Autant dire qu'il ne passe pas inaperçu lorsqu'il arrive dans un port, tant par sa taille (142m de long pour 9500 tonnes !), que par l'agitation qu'il déclenche du fait de sa présence.
Le Margiris, un chalutier géant lituanien affrété par la société néerlandaise Parlevliet & Van der Plas (P&P), n'en finit pas de faire couler beaucoup d'encre et appraît aujourd'hui aux yeux de bons nombres d'observateurs, comme l'une de ces usines flottantes responsables de l'épuisement des réserves halieutiques.
Au mois de juin, le bâtiment avait déjà été bloqué temporairement par l'ONG alors qu'il quittait le port néerlandais de Ljmuiden, entravant son hélice avec des chaînes.
Rebelote hier, alors que le navire cherchait à acoster dans le port australien de Port Lincoln, où des militants de Greenpeace l'ont harcelé et ont vainement cherché à monter à bord.
Spécialisé dans le chalutage profond, le Margiris (ex-Apollo Two, ex-Siberian Enterprise, ex-Atlantic Star et ex-Annelies Ilena) été construit en 1985. Il peut pêcher, transformer, congeler et stocker près de 4000 tonnes de poisson. Lors de son périple des Pays-Bas vers l'Australie, il a d'ailleurs fait une excale à Abidjan, afin d'y livrer 2000 tonnes de poisson surgelé.
A son arrivée en Australie, l'autorité australienne de gestion des pêches (AFMA) a fait remarquer que le navire n'aurait aucun impact sur les réserves halieutiques de la Mer de Tasmanie, dans laquelle le Margiris doit effectuer sa campagne, y étant soumis à de stricts quotas de capture. Selon l'Afma, le Margiris ne pourra en effet capturer que 10% de la réserve disponible, ce qui serait inférieur aux quotas généralement admis.
Une position que dénonce Greenpeace, insistant sur les dégâts provoqués à l'environnement par le chalutage profond.
photo - marinetraffic.com