16 Mai 2013
Après l'annonce du retrait de son actionnaire majoritaire coréen, l'avenir de STX France, ex-Chantiers de l'Atlantique, suscite bien des interrogations.
Arrivés en sauveur il y a quelques années, les Coréens de STX vont repartir dans la débandade, étouffés par une dette colossale qu'ils sont bien en peine de pouvoir rembourser.
Dans ce cadre, la session de STX France est dans la logique des autres sessions annoncées, STX Finlande, dont l'avenir semble bien sombre, et STX Dalian en Chine.
Cette annonce qui intervient au plus mauvais moment pour les pouvoirs publics, a ouvert la porte à bien des supputations et des interrogations.
quelques points semblent cependant certains.
Une nationalisation des chantiers navals semble totalement exclue, malgré la volonté de certains syndicats nostalgiques de la grande vague de 1981, l'état n'ayant jamais prouvé sa compétence industrielle dans ce domaine, et ne disposant pas d'un traitre centime.
Le groupe Alstom, qui s'est débarrasé des Chantiers de l'Atlantique en 2006, a de son côté catégoriquement refusé de reprendre son ancienne filiale. Patrick Kron, président d'Alstom, indique que si les deux entreprises mènent de concert des coopérations ponctuelles, en particulier dans l'éolien offshore, une reprise est totalement exclue.
Dans ce contexte, un rapprochement avec DCNS semble aujourd'hui la seule alternative crédible.
Détenu à 35% par Thales et à 65% par l'Etat français, DCNS, les anciens Arsenaux de la Marine, devenu depuis lors le leader européen de la navale militaire, pourrait trouver une certaine logique à enrichir sa gamme de prestations des activités civiles et militaires des chantiers de Lorient et de Saint Nazaire.
En dehors de l'aspect stratégique évident, la mise en oeuvre d'un tel rapprochement serait toutefois ardu, la nouvelle structure devant pouvoir être rentable, comme l'est actuellement DCNS. Avec un préalable indispensable : un climat social apaisé à Saint Nazaire et une réelle capacité à remettre en cause des acquis qui ne sont plus tenables dans l'environnement concurrentiel actuel, le tout en ayant perdu l'appui international du groupe STX...