7 Mai 2014
Le projet de Safer Pêche, identique à ce qui existe dans l'agriculture, divise la profession.
Autant le dire, le projet de mise en place d'une Safer Pêche, identique dans le principe à ce qui existe dans l'agriculture, n'a pas fini de faire couler de l'encre.
Ce projet vise à ouvrir à l'agriculture le cadre des Sociétés d'Aménagement Foncier et d'Etablissement Rural, structures publiques détenant un droit de préemption sur la vente des terres agricoles. Dans le cas de la pêche, la Safer détiendrait un droit de préemption sur la vente des bateaux de pêche. Cette démarche aurait pour objectif de faciliter l'installation de jeunes et d'empêcher la vente des navires à des structures étrangères.
Un principe que dénonce avec virulence les Syndict National des Chefs d'Entreprise à la Pêche Maritime (SNCEPM), se positionnant contre le fait que les artisans pêcheurs subissent un droit de préemption sur leur entreprise !!
Car à y regarder de plus près, le secteur de la pêche est finalement très différent de celui de l'agriculture, secteur vivant depuis la fin de la guerre de subventions publiques notamment européennes.
Pour la CNCEPM, aider à l'installation de jeunes artisans doit avant tout passer par des aides et un accompagnement et par le fait que les banques doivent savoir prendre des risques.
Alors que la France peine toujours à se réformer, l'exemple de la mise en place d'une Safer de la Mer n'est-il pas un exemple de plus d'un réflexe congénital à empiler les réglementations, les observatoires et les structures administratives les unes sur les autres, au détriment de démarches plus souples, moins technocratiques et moins coûteuses, et... agréées par tous ?
Le débat est lancé...
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