30 Mai 2017
Ayant déjà pour la plupart un passé judiciaire dans d'autres pays européens (Royaume-Uni, Allemagne, Suède, Norvège), certains d'entre eux avaient été appréhendés fin 2014, à l'issue d'une course-poursuite avec la gendarmerie dans les Deux-Sèvres, alors qu'ils conduisaient un fourgon rempli de moteurs de bateaux volés.
Le coup de filet avait eu lieu en juin 2016, à l'issue d'un travail d'enquête de plus d'un an. La plupart des victimes de ces vols étaient des commerçants et plaisanciers des villes de Santec, Crozon, La Mézière, La Richardais, Boyardville et Sarzeau.
La moitié des prévenus nient des faits pourtant difficilement réfutables, comme la présence de portables appartenant aux suspects sur les lieux des vols de moteurs, d'un moteur volé dans le garage des suspects, et les multiples condamnations pour vols qu'ils ont écopés au fil des années…
Le procès a permis de mettre en lumière le mode opératoire des voleurs : constitué de cinq équipes structurées, leur réseau amène les moteurs volés sur le littoral du Grand Ouest en région parisienne, avant de les revendre en Lituanie ; un préjudice estimé à plusieurs dizaines de milliers d'euros. Quelques accusés ont avoué les faits, sans toutefois mettre en cause les autres prévenus.
Lundi, la défense a demandé une suspension de séance en raison de l'arrogance de certains accusés. Ce mardi matin, le procureur de la République a requis des peines allant de 30 mois à 5 ans de prison pour les huit prévenus. C'est maintenant au tour des avocats de la défense de s'exprimer.
En 2014, c'est une filière de la mafia moldave responsable du vol de plusieurs centaines de moteurs de bateaux en Bretagne qui avait été démantelée (pour un préjudice estimé à plus d'un million d'euros).