29 Octobre 2017
Partis en tête d’Alicante dimanche dernier, les neuf marins ont beaucoup perdu durant la première nuit et fermaient la marche en approche de Gibraltar.
Menée par Vestas 11th Hour Racing et Mapfre, la flotte a dû ensuite s’adapter à tous les extrêmes. De 30 nœuds au calme plat, les conditions ont donné du fil à retorde aux stratèges lors de cette boucle vers l'Ile de Porto Santo à Madère.
A bord de Dongfeng, personne n'a rien lâché en remontant les places au fur et à mesure pour terminer sur le podium hier soir, à 15 minutes à peine derrière le Mapfre et... à trois heures de Vestas !
C’est un Charles Caudrelier fatigué mais heureux qui a qualifié cette étape de « bel effort de toute l’équipe » au moment où son bateau prenait place au cœur du village de la course situé près de la Tour de Belem. "Nous prenons un très bon départ, nous avons une bonne vitesse et tout va bien… Nous sommes en tête et, en fin d’après-midi dimanche, nous touchons quelque chose. A partir de ce moment-là, nous avons eu un gros déficit de vitesse et quand tu es lent, ça ne te rend pas forcément intelligent. On tire les mauvais bords et on sort dernier de Gibraltar. Et là, on tape un poisson. On fait marche arrière pour se dégager et après la vitesse est revenue. Nous n’avons rien lâché pour revenir et on enroule Porto Santo (Madère) en quatrième position. Nous avons ensuite déroulé une bonne stratégie et sur les dernières 24h on se bat pour la 3ème place que nous réussissons à reprendre à Akzo Nobel."
Pour Marie Riou, qui participe à sa première Volvo Ocean Race, la satisfaction est là, comme elle l'explique sur ActuNautique Yachting Art : "Nous sommes super bien partis d’Alicante. Ensuite, nous n’avons pas eu de chances sur la stratégie mais nous avons fait un joli retour. La régate n’a pas été si mauvaise, nous terminons 3ème et sur le podium. C’était ma première étape sur la Volvo Ocean Race, cela me plait vraiment. Maintenant, je suis prête pour faire la grande étape entre Lisbonne et Cape Town, j’ai juste besoin d’un peu de repos !"
"C’est vraiment ce à quoi je m’attendais en venant sur la Volvo Ocean Race," confie pour sa part Jérémie Beyou. "C’est de la pure régate au contact. Chaque minute, il faut être concentré sur la vitesse. C’était vraiment intense et très différent du Vendée Globe où tu dois te débrouiller tout au long de la course en sachant que tu ne peux pas être tout le temps à 100%. Ici, tu te dois d'être nuit et jour à 100% et si tu relâches le niveau, tu perds des mètres et ensuite des places. Nous sommes sortis en dernier de la Méditerranée mais personne n'a abandonné et chacun des régleurs, des barreurs..ont fait du très bon travail pour retrouver de la vitesse. Nous avons gagné une place, puis deux, puis trois, et nous terminons troisième au général alors que nous étions septièmes à Gibraltar…Toute l’équipe s’est bien battue."
Dongfeng Race Team sera de retour dans l’arène dès vendredi prochain avec l’In-Port Race de Lisbonne, suivie du départ dimanche 5 novembre de la deuxième étape ; un tout autre format avec près de trois semaines de mer en direction du Cap en Afrique du Sud.