26 Janvier 2018
Images d'illustration
Le Vostok a lancé un signal de détresse jeudi matin, à 200 kilomètres des côtes du kraï du Primorié, dans l'Extrême-Orient russe. Le navire comptait 20 membres d'équipage à bord au moment de sa disparition, d'après le ministère des Situations d'urgence, dont 13 originaires de Sakhaline, des Russes d'autres régions, des Azéris et des Moldaves. Des précédents rapports font état de 21 marins à bord, mais l'un d'eux a en fait été débarqué plus tôt, d'après les autorités locales.
Le signal de détresse du Vostok a été émis à 18h 30 GMT (5h 30 heure locale). Aucun contact n'a pu être établi avec le navire, et des hélicoptères Mil Mi-8 du ministère de la Défense russe, des bateaux et un avion de reconnaissance ont été dépêchés sur place, malgré les vents violents. Les secouristes ont annoncé avoir couvert jeudi 4100 kilomètres carrés d'océan, et les recherches se sont poursuivies cette nuit.
« Les vents violents et les basses températures du Nord de la mer du Japon font que les navires s'aventurant dans ces eaux accumulent de la glace et perdent en stabilité ; c'est ce qui est dangereux », a expliqué un porte-parole du centre météorologique de Primorié à l'agence nationale RIA Novosti.
Une alerte avait été émise mercredi par les services d'urgence locaux, prévenant des très mauvaises conditions en mer et du risque de formation de glace sur les navires en mer du Japon.
Deux gilets de sauvetage ont été retrouvés par les secours, flottant dans la zone où le Vostok a émis pour la dernière fois. Une enquête a d'ores et déjà été ouverte par le Comité d'Enquête russe pour « infraction aux règles de sécurité du transport maritime provoquant la mort ».
D'après les autorités locales, le bateau se situait dans les eaux internationales au moment de sa disparition, et ne contenait pas encore de prise.
Construit en 1985, le Vostok ralliait Donghae, en Corée du Sud, au port de Kholmsk, sur l'île de Sakhaline. Selon l'agence de presse russe Interfax, le navire appartient à une compagnie spécialisée dans la pêche au crabe.
Les conditions en mer sont réputées pour être très difficiles dans la région ; en 2011, une plate-forme pétrolière russe se renverse au large de Sakhaline, faisant 53 morts. En 2014, un chalutier sud-coréen fait naufrage dans la mer de Béring, faisant 53 disparus pour seulement 7 marins secourus. Enfin, un an plus tard, en 2015, un autre bateau de pêche coulait dans la mer d'Okhotsk, faisant 69 morts.