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Un navire de la marine canadienne déverse 30 000 litres de carburant en pleine mer

La Marine royale canadienne a annoncé le lundi 26 mars dernier qu'une de ses frégates avait déversé 30 000 litres de fuel dans la mer des Salish, sur la côte Ouest du pays. Une enquête a d'ores et déjà été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de ce déversement d'hydrocarbures.

Le NCSM Calgary (FFH 335)
Le NCSM Calgary (FFH 335)
Le NCSM Calgary (FFH 335)
Le NCSM Calgary (FFH 335)

Le NCSM Calgary (FFH 335)

Le NCSM Calgary (FFH 335) naviguait entre Nanaimo et Parksville au moment de l'incident. Selon le commandant Jeff Zwick, interviewé par Radio Canada, ce déversement s'est produit alors que les membres d'équipage transféraient du fuel dans le navire. Jeff Zwick ajoute que cet incident est vraisemblablement dû à une erreur humaine.

« Nous prenons la gestion de l’environnement très au sérieux et nous travaillons de manière ardue pour remédier au problème le plus rapidement possible », a-t-il déclaré. 

« Au fur et à mesure que la situation progressera, l'échéancier de l'opération de nettoyage, si elle est nécessaire, deviendra plus clair. Il est encore trop tôt pour dire s'il y aura un impact sur les fermes piscicoles ou la vie marine, mais l'impact sera évalué », a annoncé la Marine canadienne lors d’une conférence de presse. 

Le fuel répandu en mer par la frégate canadienne est le F-76, utilisé pour alimenter les moteurs diesel. Cet hydrocarbure est heureusement très volatile, ce qui devrait limiter les dégâts sur l'environnement. « Par le passé, il n’a pas eu d’effet significatif sur la vie marine », précise encore le commandant Zwick.  

Les associations de défense de la faune marine restent perplexes quant à ces déclarations, et alertent sur le danger potentiel que représentent les vapeurs de F-76 : « Tous les animaux respirant l’air, comme les baleines, les phoques et les oiseaux sont vulnérables aux vapeurs toxiques », explique à Metronews Peter Ross, le vice-président de la recherche pour Ocean Wise et expert en pollution des océans. 

« Ce qui est bien avec ce carburant, c’est qu’il est très volatile. Il va s’évaporer rapidement, ce qui limite le temps d’exposition », tempère de son côté Maureen Gordon, biologiste et directrice de la Raincoast Conservation Foundation

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