25 Mai 2018
Comme il est de mise en voile, c’est Eole dans son immense et tortueuse sagesse, qui à partir de dimanche écrira sa vérité. Dans cette attente et jusqu’à demain soir, Caen fête la mer, les marins et les si diverses manières pour le grand public d’en appréhender les atours, du paddle à la balade en vieux gréements.
« La Normandy Channel race, c’est un peu notre Fastnet à nous » glisse Antoine Carpentier (V and B), grand habitué de la Classique Normande, en évoquant la dimension prise par l’épreuve en seulement 9 éditions. La course emprunte en effet à sa doyenne Britannique une partie de son parcours au plus près des rivages anglais de Cornouailles, puis de mer d’Irlande. Elle se pare de surcroit d’une forte connotation Normande, des îles saint Marcouf au large de Barfleur, avec un retour souvent amoureusement détesté des coureurs par les Anglo-Normandes.
Sa complexité de route, l’imprévisibilité à court terme de ses ambiances météos ont souvent, depuis sa création en 2010, amené les organisateurs à adapter le parcours aux éléments. Les temps de course de cet intense sprint en apnée, s’étalent ainsi, selon les éditions, de 6 jours et 18 heures (Thomas Ruyant en 2010), à 3 jours et 22 heures en 2011, quand un fort coup de vent avait imposé à la direction de course une réduction de parcours. Alors quel temps de course pour cette si alléchante édition ?
La météo clémente de ce printemps ne laisse guère augurer d’un départ très virulent.
Nombreux sont les enfants des écoles à arpenter depuis hier les pontons Caennais. Les skippers, tout à la préparation méticuleuse de leurs montures, se laissent volontiers distraire, le temps d’un autographe pour répondre aux sollicitations d’un public toujours aussi curieux des choses de la vie en mer, en course, à bord de ces machines de 40 pieds de toutes les fascinations.
Démonstrations de chiens de sauvetage en mer et de modèles réduits, initiation au paddle board, ballades à bord de vieux gréements ou visite de la frégate russe du XVIII ème siècle Shtandard, les Caennais redécouvrent avec plaisir leur proximité avec cette Manche distante d’une poignée de milles.