C’est une flotte de Class40 déjà bien éparpillée en latitude comme en longitude qui contourne actuellement l'Ile de Wight !

Conformément aux prévisions, la nuit a été longue, lente et pénible pour les 27 duos confrontés aux schémas de navigation les plus détestés des navigateurs, du près, dans de petits airs irréguliers en force comme en direction, et ceci sur la mer la plus fréquentée du globe, qu’agite un courant traversier.

Les trajectoires de tous les protagonistes, y compris celle du solide leader Aina Enfance et Avenir d’Aymeric Chappellier et Fabien Delahaye, traduisent les affres subies cette nuit. Le flux de nord est s’est à de nombreuses reprises calé au nord, imposant aux coureurs une allure tribord peu favorable à un important gain sur la route, à des vitesses particulièrement faibles. Les Class40 n’ont en effet guère dépassé les 5 à 6 noeuds de vitesse réelle depuis le passage de Barfleur hier à la tombée de la nuit.

L’entrée par l’est dans le Solent se situe encore ce matin à plus de 20 milles pour le duo de leader Chappellier-Delahaye, en maîtrise quasiment depuis le départ d’Ouistreham. Derrière l’impressionnant Mach 40.3, on s’échange les accessits au gré des relevés de positions, et c’est le duo Mabire-Merron (Campagne de France) qui, attiré peut-être par l’odeur du thé qui mijote en permanence au domicile Anglais de Miranda à Hamble, est à créditer, pour quelques hectomètres, du plus beau coup de la nuit en venant sur une trajectoire plus économe à l’est de la flotte, chiper le fauteur de dauphin à un autre équipage Franco-Britannique, celui d’Imerys de Phil Sharp et Julien Pulvé. Moins heureux, Loïc Féquet et Benoit Champannhac ont dû plongé hier soir devant Saint Vaast pour retirer un filet pris dans leur quille.

Les écarts demeurent minimes, puisque 13 bateaux se tiennent en moins de 6 milles.

Mais dans le petit temps, il est un adage maritime toujours vrai : les moindres distances s’avèrent difficiles à combler.

On notera, et c’est là une des spécificités de la course et de la Class40, que les petits airs lissent considérablement les valeurs potentielles des bateaux qui, indépendamment de leur âge et de leur degré de sophistication, semblent tous et dans la configuration du jour,  logés à même enseigne....

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