10 Septembre 2018
À droite ou à gauche : le dilemme est palpable car l’engagement dans une voie est quasiment définitif. Dans une brise faiblarde de secteur Est à Nord-Est, les leaders de la soirée ont opté pour les côtes espagnoles quand les retardataires ont pris la voie du Nord.
Et pour l’instant, ce sont ces derniers qui caracolent en tête avec des écarts au but conséquents : Thierry Chabagny (Gédimat) meneur de jeu à gauche, compte ainsi plus de vingt milles d’avance sur Frédéric Duthil (Technique Voile) le leader de la droite. Bref il va falloir attendre que le jour se lève pour faire un bilan plus circonstancié !
Mais force est de constater que les partisans de l’Est étaient dimanche soir en tête de la flotte au passage du cap Ortegal : derrière Fred Duthil, se regroupent Alexis Loison (Custo Pol), Gildas Mahé (Breizh Cola), Sébastien Simon (Bretagne CMB Performance), Charlie Dalin (Skipper MACIF 2015), Anthony Marchand (Groupe Royer-Secours Populaire), Xavier Macaire (Groupe SNEF) ou Pierre Leboucher (Guyot Environnement). Ainsi que Éric Péron (Finistère Mer Vent) qui était le premier au cœur de la nuit, à virer de bord pour se recaler sur la route directe.
Zigzaguer entre les bulles
Car il faut dire que droite ou gauche, la flotte est bien loin de prendre un raccourci pour rallier Saint-Gilles Croix-de-Vie ! Il va falloir composer avec une instabilité de tous les instants et des zones de calmes plus ou moins prolongés tout au long de ce chemin de croix. Qu’en sera-t-il ce lundi midi lorsque d’un côté comme de l’autre, il faudra envoyer sur l’autre bord pour marquer son avantage ?
Mais en cette fin de nuit qui n’en finit pas, c’est bien par le Nord que se trouve la solution : avec Thierry Chabagny, Cécile Laguette (Éclisse) ainsi qu’avec Sophie Faguet (Corben Porsche) qui fut la première aussi à revenir sur la droite, le clan reste le plus proche du but, donc en tête de classement. Mais pour combien de temps… Enfin, d’autres solitaires retardés par ces longs bords près des rives espagnoles semblent hésiter sur la voie à prendre : Loïs Berrehar (Bretagne CMB Espoir) ou Tanguy Le Turquais (Éverial) ont encore du chemin à courir pour revenir dans le sillage de l’un ou l’autre groupe.
En fait, la situation météorologique n’est pas très claire : il y a des bulles un peu partout dans le golfe de Gascogne et il ne s’agit pas seulement de tracer une route, mais surtout de zigzaguer entre les calmes. Ce gimkhana s’annonce plein de rebondissements au cours des deux prochains jours de cette remontée vers la Vendée, certainement un tournant pour cette 49ème Solitaire URGO Le Figaro !