5 Septembre 2018
Parti dimanche de la Baie de Saint-Brieuc, Sébastien Simon a franchi ce matin à 4 h 05 la ligne d’arrivée de la deuxième étape, à Portosin, dans la Ria de Muros-Noia. Une traversée du Golfe (515 milles) expédiée en deux jours, 14 heures, 5 minutes et 55 secondes.
Le skipper de 28 ans est arrivé à la Ria de Muros-Noia avec 20 minutes d’avance sur Xavier Macaire (Groupe SNEF) et Eric Péron (Finistère Mer Vent). Il se situe désormais en tête du classement général, devant Xavier Macaire et Anthony Marchand (Groupe Royer – Secours Populaire).
Participant à sa cinquième Solitaire du Figaro, Sébastien Simon s’est bien remis de la première épreuve, où il était arrivé en quatrième place :
« J’avais une petite revanche à prendre sur la première, et je crois que la chance m’a souri cette fois ! La première nuit a été un peu compliquée, je suis passé en tête après le parcours côtier, mais après, je me suis dit que jamais je n’allais réussir à revenir, je faisais tout à l’envers, j’avais des algues partout.
Finalement, je me suis accroché et après, il y a eu du portant, de la glisse, du vent, ce que j’apprécie. Je les ai doublés un à un mais à la fin, tout a failli être remis en question, tout le monde est arrivé derrière moi, je ne comprenais pas d’où ils venaient, mais un gros coup de bol, je suis reparti avec la pression.
Je fais coup double et même triple, avec le Championnat de France (Elite de Course au Large), parce que je crois qu’Alexis Loison est bien loin, mais la course n’est pas finie, il faut savoir que ça reste un sport mécanique, il peut m’arriver n’importe quoi à la prochaine étape. Il suffit d’une grande étape de près, Charlie Dalin adore le près, donc il faut rester concentré et on verra ça à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. »
Xavier Macaire (Groupe SNEF), 2e de l’étape :
« C’est cool ! J’ai bien bossé, le résultat est là et c’est mérité… Je suis bien content. Et pourtant, j’ai fait des boulettes, surtout au niveau des manœuvres qui ne passaient pas toujours très bien. En revanche, au niveau vitesse et tactique, ça a bien marché. Quand il y a 30 nœuds et une mer démontée dans tous les sens, l’empannage est vraiment délicat. Et on en a fait quelques-uns ! La nuit, la fatigue, le vent plus fort : je me suis fait un peu peur parfois. Mais la bagarre finale avec les copains à côté, c’était génial : belle étape ! »
Eric Péron (Finistère Mer Vent), 3e de l’étape :
« Tout est bien parti, mais la première nuit, j’étais complètement HS, je n’étais pas lucide j’ai fait n’importe quoi et les petits copains m’ont rattrapé, je ne savais quoi faire. Et puis après, je suis rentré dans le match doucement, en fait j’allais vite sous spi. j’ai fait une belle lay-line à 200 milles du but avec Seb, ce n’est pas facile à faire. On a eu le nez creux là-dessus, on a empanné au bon moment. Petite contre-note à l’arrivée : je croyais qu’on avait mis un shoot et on s’arrête à la pointe et ça revient derrière. Xavier me passe à quelques mètres de l’arrivée, mais ce n’est pas très grave, je suis à nouveau dans le match et c’est chouette. La victoire, j’y ai cru, je voyais bien que je me rapprochais de Seb, mais à la fin, j’étais crevé, plus très précis dans mes trajectoires et mes manœuvres, Seb a eu un petit plus là-dessus. On était à quelques mètres l’un de l’autre, c’est lui qui est reparti plus tôt, je n’ai pas de regret. L’Espagne me réussit, c’est une super étape. A refaire ! »
(*) bizuths