4 Septembre 2018
Crédit photo : Alexis Courcoux
Le Figaro Bénéteau 2, qui fête ses quinze ans et dispute sa dernière Solitaire, avant d’être remplacé par son successeur à foils, a montré sur ce sprint dans le Golfe de Gascogne qu’il bénéficiait encore de très bonnes performances.
Les 36 skippers engagé sur cette deuxième étape n’ont en effet eu de cesse d’accélérer depuis qu’ils ont dépassé la Bretagne, lundi midi, et se sont lancés dans un grand sprint de 375 milles dans le Golfe de Gascogne, entre le Finistère breton et le Cap Finisterre espagnol.
Sébastien Simon (Bretagne CMB Performance), arrivé quatrième à la première étape, a dès le début marqué son empreinte pour cette deuxième étape et domine désormais la course : « Il y a de bonnes glissades à faire sous spi, donc c'est plutôt agréable et assez fun. Le bateau glisse dans les vagues, j'aime bien prendre la barre dans ces conditions et j'essaie d'allier un petit peu de repos, car la dernière nuit a été plutôt fatigante, et de de bien régler le pilote quand je vais dormir parce que ce n'est pas évident avec la houle. J'ai empanné le premier, je suis assez surpris de voir que les autres ont empanné si tard, je pensais qu'ils m'accompagneraient. »
En deuxième position, à 2,5 milles du leader, Eric Péron (Finistère Mer Vent) est le seul à avoir réussi à suivre l’allure de Sébastien Simon, tandis qu’à 4-5 milles à l’ouest de ce duo tente de s’immiscer un groupe composé d’Alan Roberts (Seacat Services), de Pierre Leboucher (Guyot Environnement), bien placé depuis le départ, de Xavier Macaire (Groupe SNEF), Pierre Quiroga (Skipper Espoir CEM-CS), Charlie Dalin (Skipper Macif 2015), et d’Anthony Marchand (Groupe Royer Environnement-Secours Populaire).
Dans ces conditions de glisse sous spi, à des vitesses de 11 à 13 nœuds, les Figaristes ne traînent pas, au point que l’ETA (heure estimée d’arrivée) dans la Ria de Muros-Noia n’arrête pas de changer, ce que Sébastien Simon a confirmé ce matin : « Depuis le départ, on est toujours en avance sur les routages. On devait arriver au petit matin demain et finalement, on arrive dans la nuit prochaine. Il faut s'accrocher, la route est encore longue, mais ça va passer vite. Au passage du Cap Finisterre, il y a une dépression orageuse, mais ce ne sera pas dantesque, même s'il y aura quand même du vent. »
Comme entre Le Havre et la Baie de Saint-Brieuc, c’est une arrivée nocturne qui se profile pour cette deuxième étape. « Arriver dans la nuit dans une ria, ce n'est pas forcément une très bonne idée, j'ai déjà vu une arrivée à Sanxenxo où on était restés quasiment sept heures devant le port d'arrivée, donc il se peut que l'arrivée soit longue, surprise ! » termine Sébastien Simon, leader de cette deuxième étape entre Saint-Brieuc et la Ria de Muros-Noia.