4 Décembre 2018
Toute la problématique est de bien exploiter ces données, et c’est pour améliorer l’analyse de ces données qu’Olivier Douillard, coureur professionnel et expert de l’analyse de performance, annonce la sortie prochaine d’AIM1, une solution inédite en course au large.
Cette nouvelle plateforme d’analyse des données sera lancée au Nautic de Paris, les 9 et 10 décembre prochains.
Cette plateforme AIM1 innove à plus d’un titre, en transformant les données collectées en mer en informations exploitables et tangibles, dans le but de travailler sa performance, la sécurité et le développement architectural des voiliers.
AIM1 est annoncé comme le premier outil capable de fournir en quelques clics l’analyse d’une transat – et à terme d’un tour du monde – dans sa globalité. Il peut traiter de très gros volumes de données, et fournir des comptes-rendus objectifs grâce à une nouvelle approche, celle d’un coureur/performer.
Pour Olivier Douillard, le concepteur d'AIM1 :
« Le but d'AIM1 est de proposer une analyse de ce qui se passe réellement en mer : la réalité de l'expérience du large. Pour cela, on utilise notamment des calculs basés sur des médianes glissantes (et non des moyennes) de façon à obtenir les résultats les plus objectifs possible.
Notre approche s'intéresse aussi aux « minimums » et aux « maximums » (les min/max) : les informations apportées par ces pics sont analysées de façon spécifique, puisqu'elles correspondent à des situations particulières.
L'idée étant ainsi de coller à ce qui s'est vraiment passé en mer et de détecter l'ensemble des situations particulières rencontrées lors de la navigation. »
Cette approche basée sur l’analyse de données tangibles est le premier gros atout de cet outil. Et elle restera la même, qu’il s’agisse d’analyser les fichiers Adrena d’un Class40 ou les milliards de données issues des fibres optiques d’un foiler de dernière génération.
L’autre grande innovation d’AIM1 est sa capacité de calcul : « A terme, avec le niveau technologique que nous avons atteint, nous devrions être en mesure d'analyser le tour du monde d'un Ultime. Or, à bord des foilers de la dernière génération, on compte jusqu'à 350 capteurs qui génèrent un flux permanent de data à haute fréquence. Pour un tour du monde, cela représenterait 9,5 milliards de data », nous explique Olivier Douillard.
AIM1 comportera également une fonction spécialement dédiée à la fibre optique : les différents capteurs seront identifiés, les pics détectés et les déformations du composite repérées.
Cette masse de données ultra-précises servira autant à la performance du voilier qu’à sa maintenance et à la surveillance du bateau, ainsi qu’à son développement architectural.
« Le but est de disposer d'informations objectives pour pouvoir se poser les bonnes questions. L'outil magique n'existe pas. La qualité de la réponse ne dépendra que de la qualité de la question. L'objectif est de nourrir la réflexion », conclut Olivier Douillard.