30 Mai 2019
Crédits photo : Jean-Marie Liot / Alexis Courcoux
Certains de ces « bizuths » auront même la capacité de bousculer la hiérarchie des habitués de l’épreuve, car avec l’apparition du nouveau Figaro Bénéteau 3, certaines méthodologies risquent d’être mises en ballotage…
La génération montante des skippers cumule en effet un beau palmarès individuel, avec des victoires remarquées sur de nombreuses courses (Solo Maître CoQ, Sardinha Cup, Solo Concarneau…).
Les spécialistes du circuit Figaro devront donc surveiller leurs arrières, avec l’apparition de ce nouveau Figaro Bénéteau 3 doté de performances améliorées et au comportement totalement différent de son prédécesseur (paramètre d’appendice (safran, quille, foils) beaucoup plus fin, ajout d’une voile (gennaker) qui bouleverse les abaques de manœuvre, avec l’absence de tangon au profit d’un bout dehors pour porter jusqu’à 120 m² de toile…).
Tom Laperche (Bretagne CMB Espoir) :
« Il se trouve que mon grand-père a participé à une des premières courses de l’Aurore, mon père a couru La Solitaire plusieurs fois autour de la 25ème édition : je suis très heureux de participer à un événement qui m’a longtemps fait rêver. Je n’ai que 21 ans mais j’ai pas mal navigué au large et sur de gros bateaux avec Laurent Bourgnon ou Thomas Coville. J’ai fait la Transat Jacques Vabre l’an dernier en Class 40 qui m’a beaucoup appris. Même si je n’ai jamais fait plus de 500 milles en solo, je pense savoir m’adapter. Le problème sur cette course, ça va être de trouver le bon rythme, d’être dans le coup dans tous les domaines. Je suis plutôt calme. Je peux craquer mais assez tard. On verra à la fin de la première étape ! »
Clarisse Crémer (Everial) :
« J’ai un peu d’appréhension car c’est un gros défi sportif, ne serait-ce que de finir chaque étape sans tout casser et de rester dans le paquet. Par rapport à certains, j’ai l’expérience du large dans la durée, donc je n’ai pas d’angoisse sur la capacité à me gérer. Mais j’ai l’impression que le classement des nouveaux va être encore plus dur que le classement général cette année... Il y a beaucoup de très bons marins, qui ont fait de belles perfs en avant saison. Si j’arrive à faire un podium « bizuth » sur une ou deux étapes, ce sera déjà pas mal. De toutes façons, je ne fais pas trop de plans sur la comète. En plus, je n’aime pas les départs. Ma spécialité, c’est de partir dernière et de cravacher pour remonter ensuite ! Donc il me tarde d’être au large et on verra bien ! »
Sébastien Marsset (Handicap Agir Ensemble) :
« Ce que j’aime bien dans la voile, c’est qu’à chaque fois que tu changes de support, du Mini-Transat au maxi-trimaran, de la Volvo Ocean Race au Moth à foil, du GC32 au match-race, tu dois te remettre en question. La Route du Rhum en Class40’ m’a bien plu l’hiver dernier comme initiation à la navigation en solitaire, et j’ai eu envie de continuer. Et le plus judicieux s’est avéré être La Solitaire URGO Le Figaro ! Alors je ne viens pas pour scorer au général, mais le classement « bizuth » est un objectif déjà élevé : il y a du niveau… »