A Saint-Nazaire, les Chantiers de l’Atlantique ont livré jeudi 31 octobre un nouveau paquebot de 331 mètres de long et haut de 67 mètres, le MSC Grandiosa, commandé par l’armateur suisse MSC Croisières et livré quelques mois après son sistership, le MSC Bellissima. 

« Le Grandiosa est le quinzième paquebot construit pour MSC Croisières par les Chantiers de l'Atlantique », se réjouit Gianluigi Aponte, le fondateur et président du groupe MSC. « MSC Croisières devra prendre livraison de six navires supplémentaires auprès des Chantiers de l'Atlantique, garantissant ainsi le plein emploi au moins jusqu'en 2027 ».

Dans la soirée, ce paquebot à même d’embarquer 6334 passagers et 1704 membres d’équipage a pris la direction du Havre. Après 27 jours d’inauguration dans 8 pays et 11 ports, sa première destination sera, dès fin novembre, la mer Méditerranée. 

Véritable ville flottante, avec ses boutiques, restaurants et salle de théâtre, le MSC Grandiosa dépasse en longueur le MSC Bellissima, livré en février dernier, et bénéficie des dernières technologies. 

Il est notamment équipé d’un système de nettoyage des gaz d’échappement, qui devrait permettre de supprimer « 98 % du dioxyde de soufre », explique l’armateur, ainsi que de « systèmes avancés de traitement des eaux usées » et des eaux de ballast. 

La cérémonie de livraison du MSC Grandiosa a eu lieu après la découpe de la première tôle du MSC Europa, de la série World Class. Ce navire, qui sera livré en 2022, sera le premier paquebot propulsé au gaz naturel liquéfié (GNL) construit en France. Il sera également équipé d’un « démonstrateur d’un nouveau type de pile à combustible », fonctionnant au gaz et pouvant produire de l’électricité et de la chaleur. 

A son lancement, le MSC Europa deviendra ainsi « le navire qui aura le moins d'impact environnemental avec, par passagers et par jour, la moindre émission de gaz à effet de serre de toutes les flottes de paquebots », annonce Laurent Castaing, le directeur des Chantiers de l'Atlantique.

La Commission européenne a annoncé le 30 octobre l’ouverture d’une enquête approfondie quant au rachat des Chantiers de l’Atlantique par l’italien Fincantieri, qui pourrait nuire à la concurrence dans la construction navale, et se donne jusqu’au 17 mars 2020 pour prendre une décision.