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Course au large – Un déconfinement par étapes

Ce mardi 5 mai, la Fédération Française de Voile (FFV) a organisé une visioconférence avec les acteurs majeurs de la course au large pour préparer la sortie du déconfinement, la reprise progressive des entraînements et des compétitions prévues au calendrier 2020. 

Course au large – Un déconfinement par étapes
Course au large – Un déconfinement par étapes

La commission médicale, les organisateurs, les classes, les directeurs de courses, les autorités maritimes et les skippers ont débattu des dispositifs et processus à mettre en place pour naviguer sans risque de contamination. 

« L’objectif de cette réunion était de fédérer les acteurs du nautisme et de la voile en particulier et de nous unir pour permettre à la course au large de repartir rapidement. Il est urgent que nos marins puissent retourner travailler, comme les pêcheurs ont le droit de reprendre la mer. La course au large, ce sont des skippers, mais aussi tout un écosystème économique qui est à l’arrêt depuis presque deux mois et qu’il faut relancer de toute urgence pour que celui-ci ne disparaisse pas. » explique Corinne Migraine, vice-présidente de la Fédération Française de Voile. 

« La FFV travaille en collaboration avec ce groupe pour l’élaboration des règles que nous allons proposer rapidement au gouvernement pour que les skippers puissent naviguer dès le 11 mai tout en respectant les préconisations sanitaires sans augmenter la propagation du virus. Des processus peuvent être mis en place tant pour les navigations en solitaire qu’en équipage. Certains skippers doivent réaliser des épreuves de qualification pour le Vendée Globe, la Solitaire du Figaro ou encore pour la Mini Transat 2021. Nous mettrons tout en œuvre pour que ces événements puissent avoir lieu. Les mesures pourront également servir pour un accès à la navigation de plaisance » précise Corinne Migraine.

Pour Franck Cammas, skipper du maxi-trimaran Edmond de Rothschild, dont il partage la barre avec Charles Caudrelier au sein du Gitana Team : 

« Le souhait de chacun est de retrouver son activité professionnelle, mais nous sommes conscients que pour y parvenir les choses doivent se faire progressivement, par étapes. En tant que professionnels de la mer, Il y a selon nous une première phase, dès le 11 mai, qui concerne les sorties techniques et les entraînements. Puis une deuxième étape, dès juillet, pour retrouver le chemin des confrontations sportives au large. Cette étape est nécessaire pour garantir des qualifications mais aussi pour poursuivre et valider nos préparations techniques en vue des grands événements de deuxième partie d’année comme la Solitaire du Figaro, le Vendée Globe ou encore le Trophée Jules Verne. Pour que ces événements puissent se tenir dans les meilleures conditions, il faudra s’avoir s’adapter aux contraintes liées à la crise que nous traversons. Nous sommes bien conscients que cela demandera du temps et que l’issue passera par une réflexion commune constructive.

Dès le 11 mai, nous proposons d’appliquer des gestes simples en respectant des règles claires pour harmoniser nos manières de naviguer entre les différentes classes. Nous avons notamment préconisé un nombre maximum d’équipiers autorisés à bord, sur un principe proportionnel à la surface des bateaux, pour être cohérents et alignés avec ce qui est demandé aux citoyens dans leur vie quotidienne en termes de distanciation et de respect des règles sanitaires.

Les échanges sont très constructifs et c’est important de pouvoir évoquer les problématiques avec un panel représentatif des pratiquants de la course au large pour aider notamment la FFVoile à proposer au Ministère des Sports et aux Affaires Maritimes des solutions réalistes et cohérentes à notre pratique sportive et professionnelle. »

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