9 Juin 2020
Lorsqu’on est en croisière ou en traversée, et que le temps se gâte, une fois épuisées les possibilités de réduction de voilure permettant de continuer sa route en sécurité, deux types de manœuvres sont envisageables :
La forme de la carène, le poids du lest, la position du centre de gravité du bateau, la surface de ses plans anti-dérive, la surface des voiles, la position du centre de poussée vélique, ces facteurs conditionnent le comportement des voiliers à toutes les allures et donc logiquement aussi aux allures de Cape.
Certains bateaux sont très stables à la Cape, d’autres virent de bord sans cesse et d’autres avancent trop vite à cette allure.
Les allures de cape sont des forme de dérive dans laquelle il est crucial de se soucier des obstacles sous le vent du bateau, sur sa route de fond.
Un bateau qui dérive à la Cape, génère, à son vent, dans l’eau, un champ de remous qui va légèrement “aplatir” les vagues arrivant de cette même direction. Cet effet accentue le confort ressenti à bord d’un voilier capeyant.
Prendre la Cape Courante sur un voilier signifie manœuvrer afin de placer le bateau dans une situation d’équilibre sous voiles, entre le près et le travers.
On parvient facilement à la Cape Courante en engageant un virement de bord sans changer le foc d’amure.
Par la suite, un cycle naît : la grand-voile prend le vent, le bateau progresse légèrement, en lofant puis sera stoppé par le foc ou le génois, bordé à contre, qui le fait reculer, en abattant, et ainsi de suite…
Le bateau, une fois réglé, est plus ou moins stable, dérive en avant à une vitesse très réduite.
Le bateau “court” toujours, c’est la Cape Courante.
La manœuvre de prise de Cape Courante
Pour remettre en route, il suffira de choquer l’écoute de voile d’avant au vent et de la border sous le vent et de régler l’écoute de grand-voile.
Quand prendre la cape courante ?
On peut prendre la cape par très mauvais temps mais c’est aussi une façon de ralentir le voilier rapidement. Homme à la mer, incident à bord, la prise de cape devrait être maîtrisée par tous les équipiers embarquant sur un voilier.
En dehors des situations d’urgence, on peut prendre la cape courante pour s'octroyer une pause déjeuner collective, sans devoir affaler.
Cette manœuvre porte bien son nom. Cape, sèche ! A sec de toile, on prend la cape en mettant le gouvernail au vent (barre franche sous le vent ou toute la barre à roue au vent).
A cette allure, le bateau se place plus ou moins au travers du vent.
Le fardage des superstructures du bateau joue le rôle de voile d’avant. C’est une allure de très mauvais temps, on affale, arrime la barre et se réfugie à l’intérieur…
Les remous créés par la dérive de la coque s’opposent aux vagues se présentant au vent du bateau.
L’utilisation d’une ancre flottante permet de ralentir la dérive de son bateau quand on ne peut pas l’ancrer au fond ou que l’on n’est plus manœuvrant.
Les ancres flottantes sont différentes des traînards utilisés pour freiner les bateaux par mauvais temps et ne sont pas capables de remplir cet usage.
En sauvegarde, elle permet de limiter la dérive d’un navire désemparé.
Les ancre flottantes se mouillent à l’avant pour garder l’étrave face aux vagues d’un bateau désemparé ou, par l’arrière lorsqu’on ne dispose de rien de mieux pour le freiner.
On les utilise aussi à la pêche, dans les zones où le mouillage est interdit.
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