21 Octobre 2020
Le Suffren, premier exemplaire d’une série de 6 nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque (SNA), devrait être livré d’ici à la fin de l’année, pour une mise en service début 2021.
« Le Suffren vient de réussir un tir d’essai de missile de croisière naval (MdCN). Une véritable rupture stratégique. Fière de nos marins, de la DGA et de notre industrie » a déclaré Florence Parly sur Twitter.
« Ce succès confère une nouvelle capacité stratégique à notre Marine et la place parmi les meilleures au monde », s’est félicitée la ministre des Armées. « Les forces sous-marines françaises pouvaient jusqu’à présent frapper des sous-marins et des navires de surface. Elles peuvent désormais détruire des infrastructures terrestres lourdes, à longue distance », a-t-elle ajouté.
La France rejoint ainsi le cercle des Etats dotés de missiles de croisière navals, à l’instar du Tomahawk américain. Avec une portée de mille kilomètres, le MdCN peut frapper des objectifs situés loin dans le territoire adverse comme des centres politiques, des PC antiaériens ou des radars.
Il est complémentaire du missile de croisière aéroporté et équipait déjà les frégates multimissions FREMM. « Sa capacité de mise en œuvre depuis un sous-marin permet de faire peser sur l’adversaire la menace constante et indétectée d’une frappe depuis la mer », précise le ministère des Armées.
Le Suffren est le premier modèle d’une série de six nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque (SNA), construits dans le cadre du programme Barracuda par Naval Group, qui remplace les six sous-marins de classe Rubis entrés en service dans les années 1980.
Le rôle des SNA consiste à protéger le porte-avions Charles de Gaulle et les sous-marins lanceurs d’engins (SNLE) porteurs de missiles nucléaires, traquer les sous-marins ennemis et recueillir du renseignement. Ils peuvent aussi frapper des cibles terrestres et servir au déploiement de forces spéciales.