11 Février 2021
Quelle que soit la méthode choisie, monter seul au mât implique une préparation que nous avons décrite dans le premier article de cette série.
Un soin tout particulier est à apporter au contrôle de l’état de la drisse qui vous hissera. De plus, même si les systèmes paraissent très sûrs, il est indispensable d’organiser une ligne de vie au moyen d’une seconde drisse munie d’une longe et d’un nœud autobloquant en cas de rupture de la drisse principale. C’est une simple question de vie ou de mort.
Les pratiquants de haute montagne ou de spéléologie connaissent tous la manière de monter ou descendre sur une corde au moyen d’un baudrier, d’un étrier (footcord chez Petzl, 30 € environ), d’une poignée autobloquante (B17SRG chez Petzl, 45 € environ) et d’un descendeur-bloqueur ou “grigri” Descendeur 2D14 chez Petzl, 60 € environ).
On monte le long d’un bout laissé lâche (attention au ballot) en poussant sur des étriers textiles avec ses pieds, puis on monte manuellement le descendeur bloqueur avant de répéter l’opération.
Ce système ne fonctionne pas sur un bout raidi.
L’acquisition de ces équipements représente, suivant le harnais, un budget minimal de 200 €, bien moins onéreux que les matériels dédiés que nous allons présenter plus loin.
Ces derniers sont des adaptations spécifiques des matériels de montagne à la problématique de la voile.
Petzl propose également un pack très complet avec harnais, sac, cordes, porte-outils, au prix de 599 € chez Uship.
C’est une adaptation/intégration du trio étrier-poignée autobloquante-descendeur/bloqueur des alpinistes. Le principe est identique, le tout est rangé dans un sac. Il fonctionne sur une drisse raidie. On pousse sur les jambes, puis on déplace le coinceur et on repousse sur les jambes.
Des clones sont apparus sur le marché comme le Topclimber, le Pro Climber, fonctionnant sur le même système.
Issu du monde de la montagne et féru de voile, Pascal Ollivier à créé LOV2 (nouvelle version de la désormais célèbre Olivette), un descendeur capable de travailler sur une drisse tendue. Monter sur une drisse tendue, ce n’est pas rien en comparaison aux autres systèmes. Les coureurs au large l’ont bien compris car ils utilisent massivement ce système, qui permet des ascensions en marche le long d’un support stable et raidi, à la différence d’autres systèmes. Une astucieuse sangle élastique fait suivre le descendeur sans qu’il ne soit requis de se préoccuper du mou.
S’il est bien un article qui porte bien son nom dans cet article, c’est bien l'ascenseur de mât swiTEC. Ah, ces Suisses, efficacité, design, confort, polyvalence, tout y est, mais pour le prix d’un moteur d’annexe !
Qu’est-ce que c’est ? Vous connaissez sans doute le “tire-fort” des forestiers et autres garagistes ou amateurs de 4x4, un palan à chaîne mécaniquement démultiplié.
Le principe est simple, un tel palan, fonctionnant ici sans chaînes, est hissé sur une drisse et dispose d’un bout de manœuvre dont la longueur est compatible avec la hauteur du mât. On fixe le baudrier à l’appareil et on se hisse en agissant sur le bout de manœuvre, à la main , en profitant du confortable rapport de démultiplication de 10/1.
Parmi ses avantages, sa polyvalence. En bout de bôme, vous avez avec vous un plan parfait pour mettre à l’eau un moteur hors-bord ou une annexe de type plate ou pour repêcher un équipier tombé à l’eau.
C’est simple et efficace mais on monte hissé par le câble du treuil, plus ou moins ballant.
SWITEC Mastlift 1269 € chez USHIP.
A suivre, monter au mât sans matériel spécifique.