ActuNautique.com

Volvo Penta - Difficultés pour les livraisons des D3, D4, D5 et D6

Le printemps est chaud chez Volvo Penta, qui peine à livrer ses moteurs à succès D3, D4, D5 et D6 !

Volvo Penta - Difficultés pour les livraisons des D3, D4, D5 et D6

Alors que la saison nautique bat son plein et que le cortège des livraisons et des mises en mains de bateaux de plaisance neufs débute, tant pour des voiliers que pour des bateaux à moteur, la situation est tendue chez le motoriste suédois Volvo Penta (un peu comme en 2012....).

Selon différentes informations nous remontant tant de chantiers de construction, que de concessionnaires et vendeurs de bateaux, Volvo Penta éprouverait de grosses difficultés à honorer ses commandes de moteurs inboard D4, D5 mais aussi D6.

Concrètement, certains bateaux neufs commandés avec ces moteurs ne pourraient pas être livrés, ce qui conduirait les chantiers à demander à leur réseau de modifier les moteurs par des équivalents de chez Yanmar et Mercruiser, le motoriste suédois demandant en parallèle aux concessionnaires ayant vendu un bateau pour livraison mars 2022, à détailler d'ores et déjà, de façon exhaustive, tous les périphériques annexes, afin d'être en mesure de livrer l'ensemble souhaité.

A l'origine de cette pagaille, la forte demande notamment aux Etats-Unis, qui n'était pas anticipée par Volvo, mais aussi des problèmes graves dans sa chaine d'approvisionnement, problèmes survenus à deux niveaux !! 

Tout d'abord le manque de composants électroniques consécutif à l'interdiction de vente de certaines technologies américaines à des industriels chinois, prise par l'administration Trump, qui commence à faire des ravages dans l'industrie, dans un contexte où en plus, la crise sanitaire a désorganisé la supply chain de l'industrie.. 

Ensuite, la faillite de la fonderie allemande Hallberg Guss (Sarrebrück et Leipzig) en mai 2020, réputée pour la qualité de ses productions, mais qui n'aura pas survécu à la crise du Covid et à la stratégie de certains de ses clients, notamment dans l'automobile, de sous-traiter à pas cher, en Chine, en Corée, au Brésil et en Turquie. 

Confronté à cette faillite, Volvo Penta a, dans un premier temps, gonflé ses volumes de commandes auprès d'Hallberg Guss pour disposer d'un volume suffisant de blocs moteurs, avant de décider de réintégrer cette activité dans sa fonderie suédoise de Skövde, un processus de réintégration qui ne se passerait pas aussi bien qu'anticipé...

Conséquence de cette pagaille industrielle et logistique, certains plaisanciers vont sans doute devoir faire des choix autres que ceux qu'ils pensaient faire, ou recevront leur bateau plus tard que prévu...

Abonnez-vous à ActuNautique Yachting Art Weekly

Partager cet article

Repost0