Les sanctions internationales frappent durement la Russie, ses oligarques et son économie.

Le superyachts russes sont tout particulièrement visés par des actions de représailles après l'opération militaire spéciale russe en Ukraine.

Si leurs richissîmes propriétaires sont touchés, qu'en est-il des équipages ?

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5000 membres d'équipages concernés

Saisies, immobilisations, impossibilité de se voir délivrer du carburant, le temps sont durs pour les superyachts dont les bénéficiaires gravitent autour du Kremlin.

Les Russes détiennent plus de 30 % des superyachts de plus de 90 mètres et près de 370 bateaux de plus de 30 mètres de longueur. 

Ce sont ainsi près de 400 propriétaires de yachts, proches du régime du Kremlin, qui sont visés par les sanctions internationales.

Quels que soient les coups portés au régime du Kremlin, les proches du pouvoir ne sont pas les seuls à en souffrir.

Parmi les victimes collatérales, les chantiers de refit, tout l'écosystème de l'entretien de ces engins, et, plus durement encore, les équipages.

C'est que les yachts russes emploient près de 5000 membres d'équipage. Encore cette estimation, que nous devons à SuperYacht Investor, ne comprend-elle que les yachts dont les ayant-droits on pu être identifiés, la plus grande opacité étant de mise dans ce milieu.

Une situation précaire

Les flux financiers étant interrompus, les équipages sont soumis à un arrêt brutal du paiement de leurs salaires. Les pavillons sous lesquels naviguent ces bateaux compléxifient considérablemernt, s'ils n'interdisent, pas l'indemnisation des ces malheureux marins, privés de ressources.

Pire encore, certains Yachts, comme le S/Y A, le plus grand voilier au monde, ont quitté leur mouillage, AIS éteint, pour se diriger vers des ports accueillants du moyen-orient ou de Turquie. Ce faisant, ces yachts ont été exclus des sociétés de classification, rendant inopérantes, par effert domino, leur polices d'assurances. Les conséquences d'un accident ne sont alors plus couvertes...

En Grande-Bretagne, c'est la responsabilité individuelle du membre d'équipage qui peut être recherchée par le gouvernemant britannique car, excercer la profession de stewart à bord d'un tel navire revient à procurer aide et assistance à son propriétaire russe, un délit sévèrement réprimé... Seule l'existence d'un agrément direct avec les services du Trésor Britannique autorise le maintien légal de l'activité. Un agrément du même type que celui qui permet au club de football de Chelsea, propriété de M. Abramovitch, de toujours fonctionner.

Sale temps pour ces équipages.